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Irène Némirovsky

Irène Némirovsky est le seul écrivain à avoir reçu le prix Renaudot à titre posthume (en 2004), pour « Suite française » écrit en 1942,  année de son décès.

Irène est née à Kiev (Ukraine) le 11 février 1903, fille unique de Leonid Némirovsky (1868 – 1932) et d'Anna Margoulis, dite Fanny (1875 – 1977, décédée à 102 ans). Son père, d'origine très modeste, juif, orphelin à l'âge de 10 ans, deviendra tout d'abord un riche commerçant en grains puis un banquier très fortuné. Sa mère, grande bourgeoise, imbue de sa personne, n'éprouvait qu'aversion pour sa fille. Irène finira, elle aussi, par haïr sa mère. Elle est  élevée par une gouvernante française et reçoit une excellente éducation auprès des meilleurs professeurs, mais elle est très seule et grandit sans amour. Elle se réfugie, alors, dans la lecture et l'écriture. La famille fuit la révolution russe et s'installe en Finlande  pendant un an, puis quelques mois en Suède et enfin arrive à Paris en 1919. Irène parle parfaitement le français, ainsi que 5 ou 6 autres langues. Elle s'inscrit à la Sorbonne et obtient une licence de lettres avec mention. Elle commence à écrire et à publier : poésies, nouvelles, contes, premier roman (Le Malentendu 1923) puis un second (Un enfant prodige 1926). En 1926 aussi, elle épouse Michel Epstein (1896 – 1942), ingénieur puis banquier, également émigré russe et juif. Ils auront deux filles : Denise (1929-2013) et Elisabeth (1937–1996)

Puis en 1929, elle écrit David Golder publié chez Grasset. C'est un succès littéraire immédiat, elle accède de fait à la notoriété. Ce roman est adapté au théâtre, au cinéma, il paraît même en bande dessinée. Il est traduit dans toutes les langues et fut même pressenti pour le Femina et le Goncourt. En 1933, elle signe un contrat d'exclusivité de 20 ans, chez Albin Michel pour produire un roman par an.

Malgré les nombreuses relations du couple, Irène et Michel n'obtiendront jamais la nationalité française et pressentant les évènements à venir, Irène se fera baptiser le 2 février 1939 à Paris par Monseigneur Ghika. En 1939 aussi, elle fera partir ses deux filles à Issy-l'Evêque (Saône-et-Loire), avec Cécile Michaud, leur nourrice. Recensé en juin 1941 comme juif et étranger, le couple ne peut plus travailler, Irène peut à peine se faire publier. Elle essaiera encore, parfois avec un pseudonyme. Ils deviennent des parias. Ils quittent Paris pour rejoindre leurs filles. A Issy-l'Evêque, Irène lit et écrit beaucoup, tous les jours, mais elle a le pressentiment qu'elle a peu de temps à vivre. Le 3 juin 1942 elle fait son testament. Le 11 juillet 1942 elle écrit à Albin Michel « Cher ami,... pensez à moi. J'ai beaucoup écrit. Je suppose que ce seront des œuvres posthumes, mais ça fait passer le temps ». Elle sera arrêtée le 13 du même mois par les gendarmes français et envoyée à Pithiviers dans le Loiret, puis déportée à Auschwitz-Birkenau. Elle y meurt officiellement d'une grippe (officieusement du typhus) le 19 août 1942 (Wikipédia), mais Myriam Anissimov écrit dans la préface de Suite Française « elle est assassinée le 17 août 1942 ». Sa grande notoriété d'avant-guerre ne l'a pas protégée. Michel son mari pensait qu'elle était internée en camp de travail et s'obstinait à vouloir prendre sa place en raison de sa faible constitution. Il écrivit même au maréchal Pétain, mais il subit le même sort et fut gazé à son arrivée à Auschwitz le 6 novembre 1942. Les gendarmes n'auront de cesse de retrouver Denise et Elisabeth, mais grâce à Julie Dumot, (ancienne secrétaire de son père) nommée tutrice, devant notaire en juin 1941, elles s'en sortiront en restant cachées dans différents endroits du Bordelais, et sous de faux noms. A la Libération, leur grand-mère maternelle, sans même les recevoir, leur criera à travers une porte d'aller à l'orphelinat si leurs parents étaient morts.

Une valise pleine de photos, de documents, et le dernier manuscrit d'Irène, ne quittèrent jamais les fugitives. Durant des décennies, elles ne purent ouvrir cette valise, pensant qu'il s'agissait du journal intime de leur mère. C'était très douloureux. Les années ont passé jusqu'au jour où les deux sœurs prirent la décision de confier l'ensemble de ces documents à l'IMEC (Institut Mémoire de l'Edition contemporaine) afin de les sauvegarder. Toutefois, Denise décida de dactylographier ce qu'elle croyait être son journal intime. Elle découvrit alors, qu'il contenait une « œuvre violente, d'une fresque extrêmement lucide, d'une photo prise sur le vif de la France et des Français : routes de l'exode, villages envahis par des femmes et des enfants épuisés, affamés, luttant pour obtenir la possibilité de dormir sur une simple chaise dans le couloir d'une auberge de campagne, voitures chargées de meubles, de matelas, de couvertures et de vaisselle, en panne d'essence au milieu du chemin..... » (Myriam Anissimov). Et puis, il contenait aussi l'histoire de Bussy, sous l'occupation allemande. L'œuvre d'Irène est constituée de deux parties principales : Tempête en juin et Dolce. Il se termine par les notes et réflexions de l'auteur (émouvantes et passionnantes) et l'ébauche d'une troisième partie (Captivité), puis  l'évocation de deux autres parties à venir (Batailles et la Paix). Son travail est resté inachevé suite à sa disparition.  

Un conseil de tutelle pourvoira à l'éducation des filles d'Irène et Michel, à partir de mai 1945 et jusqu'à leur majorité (dont l'éditeur Albin Michel, puis son gendre). 

Irène Némirovsky a écrit 15 romans, une cinquantaine de nouvelles et une biographie (Tchekhov). Sa fille Elisabeth Gille née Epstein fut romancière (Prix du Grand Prix des Lectrices de Elle en 1997 avec « Un paysage de cendres ») et directrice littéraire chez divers grands éditeurs. Son biographe le plus important est Olivier Philipponnat.

Il est sorti en 2015 un film de Saul Dibb, intitulé «Suite française » avec Matthias Schoenaerts, Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Lambert Wilson, Sam Riley, Ruth Wilson.... Durée 1 h 43 min. Ce film ne retrace que la deuxième partie de « Suite française » intitulée Dolce.

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1. À quel endroit est décédée Irène Némirovsky ? DachauTreblinkaAuschwitz-BirkenauJe ne sais pas

2. En quelle année est-elle décédée ? 194319421944Je ne sais pas

3. Comment s'appelait son mari ? André SabatierMichel EpsteinJean GilleJe ne sais pas

4. Quel est le nom de l'éditeur qui sera le soutien financier de ses filles jusqu'à leur majorité ? FayardGrassetAlbin MichelJe ne sais pas

5. Quel ouvrage, publié en 1929, aura un retentissement littéraire très important ? David GolderLe Vin de solitudeLes Chiens et les LoupsJe ne sais pas

6. Quel prestigieux prix littéraire a-t-elle obtenu, en 2004, à titre posthume ? le Renaudotle Goncourtle FéminaJe ne sais pas

7. Quel est le nom de l'œuvre ayant obtenu ce prix littéraire ? Suite françaiseLe MalentenduLe Pion sur l'échiquierJe ne sais pas

8. A quel institut, les œuvres et documents d'Irène Némirovsky furent-ils confiés par ses deux filles ? IMECIMEPIDECJe ne sais pas

9. Laquelle de ses œuvres fut à la fois adaptée au cinéma en 1931, puis chantée à l’opéra de Hambourg en 2010, puis à Paris en 2012, et enfin adaptée au théâtre par Virginie Lemoine en 2013, puis en 2017 ? Le BalLa ProieDeuxJe ne sais pas

10. De quel grand auteur russe, Irène Némirovsky a-t-elle écrit la biographie ? Léon TolstoïAnton TchekhovMaxim GorkyJe ne sais pas

11. Quelle œuvre d'Irène fut adaptée au cinéma par Julien Duvivier en 1931 ? David GolderLe MalentenduLe Vin de solitudeJe ne sais pas