Charles de Gaulle

Charles de Gaulle est né en 1890, est entré dans l'histoire en 1940 et s'est éteint en 1970 : on honorera donc le cinquantième anniversaire de sa mort en 2020 en même temps que le cent trentième anniversaire de sa naissance et le quatre-vingtième anniversaire de l'appel du 18 juin après l'invasion allemande : depuis Londres, par la radio, de Gaulle invite les Français à ne pas cesser le combat :

 « Nous avons perdu une bataille mais nous n'avons pas perdu la guerre »

Les Historiens s'entendent pour prendre cette date comme le début de la Résistance qui ne viendra à bout de l'occupant que 5 années plus tard.
Pendant la Première Guerre mondiale alors qu'il est lieutenant : il fait acte de désobéissance puis prisonnier, il manque une évasion. Dans l'entre-deux-guerres, il poursuit sa carrière militaire en produisant des ouvrages où il développe l'idée d'une armée de métier.
En 1940, alors général de brigade, il est appelé au gouvernement comme sous-secrétaire d'État à la Guerre. C'est l'épisode après la guerre-éclair de l'appel depuis Londres. Il n'y trouvera pas le soutien de Churchill ni de Roosevelt et ne sera pas à leurs côtés à Yalta à la rencontre de Staline.
Il devient cependant Président du gouvernement provisoire après la Libération jusqu'en 1946 et entame « sa traversée du désert » jusqu'en 1958.
La quatrième République connaît une crise grave : l'instabilité ministérielle et l'insurrection à Alger qui va finir en guerre civile. Il est appelé au gouvernement et propose une nouvelle Constitution avec un exécutif fort qui est adoptée par référendum : il fonde ainsi la cinquième République. Il est élu au suffrage indirect président de la République et introduit le nouveau franc.
L'Algérie acquiert son indépendance en 1962 par les accords d'Evian.
Sa réélection à la présidence se fera au suffrage universel direct (en 1965).
Il n'a de cesse de donner aux yeux des pays étrangers « une certaine idée de la France » mais c'est dans le mécontentement étudiant et ouvrier qu'il connaît de réelles difficultés en mai 1968, ignorant l'opposition. L'assemblée nationale est dissoute et la victoire de la droite semble effacer le séisme qui a secoué la société française.

Le référendum de 1969 donnant une majorité de non entraîne sa démission. Il se retire à la Boisserie, sa demeure à Colombey-les-Deux-Eglises en Haute-Marne où il rédige ses Mémoires. Il meurt l'année suivante, en 1970.

Une immense croix de Lorraine en granite surplombe le petit village où il est modestement enterré.