Sissi impératrice

Franz fait preuve de fermeté face au conseil pour que soit levé l'état de siège en Hongrie et que soit accordée l'amnistie à la Hongrie, en témoignage de l'amitié de l'Autriche pour ce peuple. Sa mère, qui était de l'avis du conseil, déplore son attitude. Apprenant qu'il compte étendre l'amnistie à tous les rebelles y compris leur chef Andrassy, elle tente de lui faire comprendre que ce n'est pas en faisant du sentiment qu'on peut gouverner un pays : c'est bien un Hongrois qui a tenté de l'assassiner! Mais Franz considère que le pardon est une arme plus sûre que la rigueur impitoyable pour ramener l'ordre et la paix. Sophie comprend d'où lui vient son indulgence qu'elle considère comme de la faiblesse : Sissi.

Sophie charge la comtesse Esterhazy de lui rapporter tous les faits et gestes de Sissi, pour pallier son inexpérience et l''aider' à devenir une impératrice digne de ce nom. Son intrusion dans la vie privée de Sissi va jusqu'à lire son journal intime puis le lire à Franz, contre son gré : il découvre alors attristé que Sissi a la nostalgie de sa forêt de Bavière qui lui manque tant, d'autant qu'elle se sent seule, Franz étant accaparé par son travail et si peu disponible pour elle.

De son côté, le colonel Böckl, dont Sissi a réclamé sa présence au palais pour être son garde du corps, est tombé amoureux de son impératrice.

La comtesse Esterhazy remet à Sissi un exemplaire du cérémonial de la cour d'Autriche, en lui transmettant le souhait de Sophie qu'elle l'apprenne par cœur. Après avoir pu constater que la comtesse elle-même le connaissait par cœur, Sissi déclare accepter de se plier à ce devoir qu'elle ose appeler devant la comtesse, 'une ineptie'. Mais la comtesse rapportera à Sophie qu'au lieu de cela, elle continue à monter à cheval... Seul Franz-Karl, son beau-père, la comprend et l'envie, lui qui doit supporter à longueur de journée le poids de l'étiquette : il confie à Sissi son secret : il devient sourd dès qu'on l'ennuie pour décourager son interlocuteur, ce qui arrive si souvent ...

Le premier anniversaire de mariage est une nouvelle occasion pour Franz de prouver à Sissi qu'il pense sans cesse à elle, qu'elle représente tout son bonheur et toute sa joie de vivre. C'est aussi une nouvelle occasion pour Sissi de constater que le peuple autrichien est très attaché à elle, puisqu'elle est partie dans les rues de Vienne chercher en personne  le cadeau d'anniversaire pour Franz, ce qui n'a pas échappé à la comtesse espionne.

Sissi continue d'apprendre le croate (avec difficulté) et le hongrois qui est pour elle comme une récréation. De même que Sissi sent que tout l'attire vers la Hongrie avant même d'y être allée, le peuple hongrois a mis dans Sissi tout son espoir pour avoir un roi capable de leur rendre leurs libertés. Le comte Andrassy vient remercier Sissi, non pas pour l'amnistie, mais pour l'amitié qu'elle porte à la Hongrie, et l'influence qu'elle exerce auprès de l'empereur pour construire un avenir favorable à la paix et la justice. Comme preuve de son engagement pour unir l'Autriche et la Hongrie, elle invite le comte Andrassy, ses compagnons d'exil et leurs épouses au prochain bal de la cour. Mais au cours de ce bal, Sophie refuse de parler au comte Andrassy -en qui elle ne voit qu'un rebelle capable de perpétrer un nouvel attentat-, montrant ainsi qu'elle n'a pas approuvé l'amnistie et qu'elle le traite en ennemi : le comte Andrassy ne peut tolérer cet affront et donne l'ordre à tous ses amis de quitter ce bal sur-le-champ. Avertie in extremis, Sissi prend l'initiative contre l'étiquette d'ordonner une danse et invite le comte Andrassy à être son cavalier. Cette marque d'estime semble suffisante pour laver l'affront, évitant ainsi un faux pas diplomatique. Sophie en est outrée mais Franz affirme à sa mère qu'il est solidaire de toutes les décisions de Sissi, quelles qu'elles soient.

Mais au cours du bal, Sissi s'évanouit : il ne s'agit pas d'un attentat mais ... d'un heureux événement qui se prépare. Sissi donne naissance à une ravissante petite fille que Sophie a choisi de nommer... Sophie. Cet immense bonheur est rapidement gâché par la décision de Sophie d'élever elle-même cet enfant à la place de Sissi. Sophie estime en effet que Sissi est trop jeune pour l'élever, et qu'il doit recevoir une éducation digne de son rang. Franz ne s'y est pas opposé, jugeant qu'elle aurait trop peu de temps pour s'en occuper. Franz ne prenant plus sa défense contre sa mère sur une question aussi importante, Sissi décide de s'enfuir du palais. Elle part accompagnée du colonel pour retrouver auprès de ses parents, le bonheur, l'affection, la confiance et la complicité qu'ils sont les seuls à lui témoigner. Sissi n'ose pas leur avouer qu'elle s'est fâchée avec Franz et Sophie. Mais sa tristesse se lit sur son visage : dans la forêt, elle libère son chagrin et confie à son père qu'elle s'est enfuie de Vienne, que Sophie l'espionne, la tyrannise et lui a pris son enfant. Son père la comprend mais ne lui donne pas raison d'avoir agi de la sorte.

Franz qui commence à regretter sa décision, part à sa recherche malgré les recommandations de sa mère, car Sissi est plus importante à ses yeux que les affaires politiques. C'est grâce au message du colonel que Franz a su où se trouvait Sissi. En arrivant chez Ludovica, qui n'était pas au courant de l'incident, il lui explique le motif de la fuite de Sissi : Ludovica approuve l'attitude de Sissi car les questions de rang et d'éducation passent après l'amour maternel. En se retrouvant, Sissi et Franz tombent dans les bras l'un de l'autre et se demandent pardon. Ils projettent tout un périple en Autriche avant de rentrer à Vienne.

  

Ces balades dans la montagne, cette auberge sans prétention où ils dînent incognito, sonnent comme des vacances heureuses et comme une seconde lune de miel, loin des tracas politiques et d'une belle-mère antipathique.

De retour à Vienne, Franz est informé de l'émotion suscitée par les rumeurs de mésentente entre l'impératrice et l'archiduchesse, auxquelles seule une apparition publique de Sissi et de Sophie aux côtés de Franz peut mettre fin. Toutes les 2 arrivent à sauver les apparences en assistant à un ballet, mais aucune ne cède concernant la garde de l'enfant et chacune menace Franz de partir... définitivement.

Ludovica tente de sauver la situation en faisant appel au cœur de mère de Sophie, qu'elle connaît mieux que quiconque : derrière ce masque sévère et intransigeant que tous les combats de sa vie l'ont amené à se façonner, ne se cache-t-il pas une personne profondément humaine, qui s'est sacrifiée pour son fils et a renoncé au trône pour lui ? Ne serait-ce pas la plus grave erreur de sa vie que de détruire à présent son bonheur ? 

D'autant plus que la situation politique est de plus en plus tendue : la Russie et la Prusse cherchent à entraîner l'empereur dans une guerre. Franz implore Sissi de rester à ses côtés, car en plus de son amour, elle est devenue sa carte maîtresse dans les relations diplomatiques avec ses voisins, car elle a le don suprême de savoir gagner le cœur de ses sujets. Mais Franz n'ayant pas changé d'avis pour la garde de l'enfant, Sissi s'apprête à partir le jour de la réception donnée en l'honneur de la délégation hongroise. Afin de ne pas compromettre l'avenir, le comte Andrassy demande audience auprès de Sissi pour implorer sa présence, mais elle lui dit clairement qu'elle ne viendra pas. Sissi vient ensuite demander conseil à sa mère -qui était restée au palais- qui lui suggère de faire un effort pour ne pas décevoir son mari : elle vient donc rejoindre son mari, fou de joie, qui lui annonce à son tour que Sophie accepte de lui rendre son enfant ! Le comte Andrassy demande alors officiellement à Sissi d'être couronnée reine de Hongrie, ce qu'elle accepte avec émotion, et Franz devient ainsi roi de Hongrie. Ils font serment de la protéger contre ses ennemis et de l'aimer et la servir de tout leur cœur.