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Chenonceau
Dans la commune de Chenonceaux (en Indre-et-Loire), un somptueux château blanc de tuffeau appelé 'château des Dames' enjambe le Cher de ses arches majestueuses : bâti par Katherine Briçonnet, embelli par Diane de Poitiers puis Catherine de Médicis, il fut sauvé pendant la Révolution par Louise Dupin. Classé au titre des monuments historiques, il est le monument historique privé le plus visité de France (devant Chambord) avec 0,85 million de visiteurs par an (moyenne observée de 2005 à 2009).
1) Historique En 1432, Charles VII autorise Jean II Marques à reconstruire son château (après la destruction de Chenonceau lors de la guerre de Cent Ans), cette fois-ci sur les bords du Cher. De ce château féodal, il ne reste aujourd'hui que la tour sud-ouest appelée tour des Marques. Voici pourquoi : De graves difficultés financières liées à une mauvaise gestion du domaine ont contraint Pierre Marques (un des descendants de Jean II) à vendre Chenonceau à Thomas Bohier en 1496. Mais Guillaume Marques, le frère de Pierre, tenta de récupérer le château en le rachetant à son prix d'achat, recourant ainsi à son droit de retrait lignager. De longues années de procédures judiciaires s'ensuivirent au bout desquelles en 1513, Thomas Bohier put reprendre possession du domaine. Ce général des finances, marié à Katherine Briçonnet, elle-même issue d'une riche famille, engagea avec sa femme de nombreux travaux, en commençant par raser l'ancien château des Marques, dont la plateforme allait être réduite à un accès vers le nouveau château. De 1513 à 1521, Katherine dirigea ces travaux, en l'absence de son mari. Mais après la mort de son mari en 1524, puis à sa mort en 1526, des contrôles firent apparaître des malversations et François 1er imposa fortement les héritiers et confisqua le domaine en 1535. Puis en accédant au trône en 1547, Henri II offrit Chenonceau à sa favorite, Diane de Poitiers, qui fit aménager un jardin (qui porte son nom), et fit construire (par Philibert Delorme) un pont qui relie le château à la rive gauche, afin d'y créer de nouveaux jardins et d'agrandir son terrain de chasse. A la mort d'Henri II en 1559, sa veuve Catherine de Médicis, se vengea de sa rivale en l'obligeant à restituer Chenonceau à la Couronne et d'accepter le château de Chaumont-sur-Loire en échange. Catherine de Médicis fit embellir Chenonceau en faisant édifier sur le pont deux galeries superposées lui donnant son aspect actuel, unique au monde. Après le décès de Catherine de Médicis en 1589, Louise de Lorraine, la veuve du roi Henri III, vécut à Chenonceau entourée de religieuses (jusqu'à sa mort en 1601), pleurant sincèrement son mari : c'était la fin des fêtes à Chenonceau et le début d'un long deuil, comme en témoigne le décor très sombre de sa chambre (draps noirs, emblèmes de la mort). Mais les dettes s'accumulaient et Louise dut vivre pauvrement (pour une reine), harcelée par les huissiers. Gabrielle d'Estrées, la favorite d'Henri IV, qui était tombée amoureuse de Chenonceau après l'avoir visité en 1597, permit au château de rester une possession royale : Louise dut le léguer à la fille de son frère : Françoise de Lorraine, duchesse de Mercœur (mariée en 1609 à César de Bourbon, duc de Vendôme, fils illégitime d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, et oncle de Louis XIV). Mais Chenonceau passa en 1624 aux mains de César de Vendôme et de son frère Alexandre, le grand prieur qui le dépouillèrent de tous ses chefs-d'œuvre et l'abandonnèrent en usufruit à l'un de leurs créanciers. Puis, Anne de Bourbon-Condé, duchesse de Vendôme, hérita de son mari en 1712 et laissa à sa mort, 6 ans plus tard, tous ses biens à sa mère, la princesse de Condé. Puis en 1720, le duc de Bourbon acheta Chenonceau, laissé à l'abandon, à la princesse de Condé et le restaura. En 1732, il le vendit à Claude Dupin, le riche financier occupant la très lucrative place de fermier général. Claude Dupin ne lésina pas sur les travaux de réparation et Chenonceau retrouva enfin sa fraîcheur d'antan. Sa femme Louise voulait qu'il soit digne des hôtes illustres qu'elle recevait (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Marivaux...). Pendant la révolution, Louise Dupin, proche des villageois, sauva la chapelle en la transformant en resserre à bois. Puis son petit-neveu hérita du château en 1799, et le château resta dans la famille jusqu'en 1864 où les Villeneuve vendirent le château à la richissime héritière Marguerite Pelouze qui le fit restaurer, sans lésiner sur la dépense... A tel point qu'en 1888, le domaine fut saisi à la demande des créanciers, puis racheté en 1891 par un riche Américain dont les héritiers le vendirent aux enchères en 1913 à l'industriel Henri Menier. Sa famille en hérita et en est toujours propriétaire aujourd'hui. Celle-ci innova afin de diversifier les ressources pour autofinancer les travaux (car contrairement à Chambord, Chenonceau ne reçoit pas d'aide publique). 2) Intérieur Le château possède une très belle collection de peintures de grands maîtres (comme Rubens, Poussin, van Loo etc.), une rare collection de tapisseries des Flandres du XVIe siècle et un très beau mobilier Renaissance. Au rez-de-chaussée, on peut visiter la chapelle, le cabinet vert, la chambre de Diane de Poitiers, la salle des Gardes, le vestibule, le salon Louis XIV et le salon François Ier, ainsi que la galerie. Dans la chambre de Diane de Poitiers (photo ci-dessus), on peut distinguer au plafond et sur la cheminée, le H (d'Henri II) entrelacé avec le C (de Catherine de Médicis). Le portrait de Catherine de Médicis trône sur la cheminée. Le cabinet vert, où Catherine de Médicis travaillait pendant sa régence, porte ses 2 C entrelacés au plafond. Dans le salon François 1er sont exposés un portrait de Diane de Poitiers, en chasseresse, un portrait de Gabrielle d'Estrées, ainsi que le célèbre portrait des Trois Grâces de Carle van Loo. Le mobilier est des XVe et XVIe siècles et la magnifique cheminée, refaite au XIXe siècle, fait apparaître la devise de Thomas Bohier ('S'il vient à point m'en souviendra'). Cette devise, tout comme les 2 C entrelacés de Catherine de Médicis se retrouvent également dans la salle des Gardes où se tenaient, à l'origine, les hommes chargés de la protection royale. Dans le salon Louis XIV figure le portrait du souverain peint par Rigaud, que Louis XIV a offert à son oncle le duc de Vendôme lors de sa visite le 14 juillet 1650. Le salon est tendu de rouge, meublé d'une console de style Boulle, mais la cheminée est de style Renaissance où l'on peut reconnaître la Salamandre (François 1er) et l'Hermine (Claude de France) (photo ci-dessus). La corniche porte les initiales de Bohier. La galerie, longue de 60 m et large de 6 m, servait de salle de bal, et conduisait à la rive gauche du Cher par une porte décorée d'une fausse cheminée. Au premier étage se trouvent la chambre de Catherine de Médicis, la chambre des Cinq Reines, le vestibule de Katherine Briçonnet, la chambre de Gabrielle d'Estrées et la chambre de César de Vendôme, ainsi que la galerie. La chambre de Catherine de Médicis (photo ci-dessus) - tout comme celle de Gabrielle d'Estrées (photo ci-dessous) - est décorée de tapisseries des Flandres et meublée dans un style du XVIe siècle. La chambre de César de Vendôme comprend une cheminée Renaissance, peinte aux armes de Thomas Bohier. (photo ci-dessous) La chambre des Cinq Reines (Marie Stuart, Marguerite de France (la reine Margot), Louise de Lorraine, Élisabeth d'Autriche et Élisabeth de France) est dédiée aux filles et belles-filles de Catherine de Médicis. Les armoiries de ces reines sont arborées au plafond. La chambre est décorée de tapisseries des Flandres du XVIe siècle. (photo ci-dessous) Au second étage se trouve la chambre de Louise de Lorraine. En revanche, le comble de la galerie est fermé. La chambre de Louise de Lorraine (photo ci-dessus) porte le deuil de son mari Henri III assassiné en 1589 : la couleur noire est dominante, les peintures sont macabres et les décorations religieuses reflètent l'atmosphère pieuse qui a entouré 'La Reine Blanche' pendant les 11 dernières années de sa vie. 3) Jardins Chaque pièce du château est décorée d'une composition florale originale qui attire toujours l'attention du visiteur. Les bouquets sont renouvelés en permanence. Les fleurs sont cultivées dans le potager des fleurs (d'une surface de 10 000 m²) et c'est l'Atelier floral (que l'on peut visiter) qui est chargé des compositions en utilisant des matériaux naturels comme des mousses, des branchages, des pommes de pin etc., et en faisant preuve de beaucoup d'imagination pour renouveler les créations, tout en respectant certaines consignes afférentes à chaque pièce. En hiver, des serres permettent de cultiver les jacinthes et amaryllis qui assurent la décoration florale du château. De part et d'autre de la tour des Marques, deux magnifiques jardins d'agrément à la française sont à découvrir : celui de Catherine de Médicis et celui de Diane de Poitiers :
Le jardin de Catherine de Médicis (photos ci-dessus) est dessiné de 5 panneaux de gazon délimités par 40 boules de buis et organisés autour d'un bassin de 15 m de diamètre. 1500 pieds de lavande bordent le gazon et 200 rosiers tige embellissent les plates-bandes qui entourent le gazon (tout comme les 10 000 plants par type de fleur renouvelés au printemps et à l'été). Le jardin est délimité côté est par les douves alimentées par le Cher.
Le jardin de Diane de Poitiers (photos ci-dessus) est bordé de murs de soutènement habillés de 120 rosiers grimpants. Le jardin est décoré de 8 triangles de gazon aux motifs géométriques entourés de plates-bandes (avec plus de 30 000 plants par type de plantation, et un renouvellement au printemps et en été), ainsi que des arbustes comme des hibiscus, des ifs, des lauriers etc. Au centre du jardin, depuis 2005, on peut admirer le jet d'eau d'origine. Le jardin est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées. Le domaine comprend aussi un parc boisé de 70 hectares aux arbres séculaires et entretenus quotidiennement. Dans la clairière du parc est dessiné un labyrinthe circulaire composé de 2000 ifs d'1m30 de hauteur, sur une surface de 1500m², avec en son centre, une gloriette surélevée permettant d'en admirer le tracé. Une belle occasion de se perdre voluptueusement... |
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