Anticyclones et dépressions

L'air exerce sur la Terre une pression que l'on appelle : pression atmosphérique. Elle dépend de la masse des gaz constituant l'atmosphère (comme la vapeur d'eau).

La pression décroît de façon exponentielle avec l'altitude : de 1013 hPa (hectopascal) au niveau du sol (en moyenne), la pression décroît d'environ 1 hPa tous les 10 m, puis de 1 hPa tous les 20 m autour de 6 000 m d'altitude, puis de 1 hPa tous les 100 m autour de 20 km d'altitude etc.

Sur les premiers km d'altitude, la pression varie sans cesse en fonction du mouvement des masses d'air. Suivre les variations de pression permettra de suivre le déplacement des masses d'air auxquelles sont associés différents types de temps.

Ainsi, les météorologues localisent avec précision les dépressions (zones où la pression est inférieure à la moyenne et qui apportent en général du mauvais temps) et les anticyclones (zones où la pression est supérieure à la moyenne et qui sont associées en général à du beau temps) : il suffit de dessiner la carte des isobares (lignes d'égale pression), de 5 en 5 hPa, qui permettent de repérer les différentes masses d'air.

Schématiquement, dans un anticyclone, les vents circulent dans le sens horaire dans l'hémisphère Nord (et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud). Pour une dépression, les sens sont inversés.

Plus précisément, l'air circule des hautes pressions vers les basses pressions. Mais la rotation terrestre crée une force déviante que l'on appelle la force de Coriolis, qui va diriger l'air vers la droite dans l'hémisphère Nord (et vers la gauche dans l'hémisphère Sud) : donc, dans l'hémisphère Nord, le vent va laisser les basses pressions à sa gauche pour se diriger vers les basses pressions à sa droite ; lorsque ces deux forces ont trouvé leur équilibre, le vent circule plus ou moins parallèlement aux isobares, et d'autant plus vite que les isobares sont resserrés.

Le temps associé à un anticyclone est généralement beau et stable, car le mouvement vertical de l'air allant lentement de haut en bas, l'air se réchauffe (par compression, puisqu'il est tassé) entraînant l'évaporation au sein des parcelles d'air, empêchant la formation durable de nuages.

Pour une dépression, c'est exactement le schéma inverse : dans une dépression, l'air est en général en ascension. Sa température diminue jusqu'à atteindre le seuil de saturation qui entraîne la condensation de la vapeur d'eau et la formation de nuages et de précipitations ; la dépression est donc associée à un temps perturbé.

Le temps qu'il fait est le produit de l'interaction entre deux masses d'air de pression différentes : on appelle 'front' la zone de démarcation entre deux masses d'air.

Lorsque la masse d'air chaud repousse la masse d'air froid, tout en s'élevant au-dessus d'elle, il s'agit d'un front chaud.

Il se déplace presque deux fois plus lentement que le front froid, et s'annonce (parfois deux jours avant) par l'arrivée successive des cirrus, puis des cirrostratus qui s'épaississent petit à petit, puis des altostratus et enfin des nimbostratus qui s'accompagnent de pluies.

Lorsque la masse d'air froid (donc dense), arrive en biseau sous une masse d'air chaud qu'elle repousse en la soulevant : il s'agit d'un front froid.

Le temps est alors très perturbé, souvent avec des averses parfois violentes et accompagnées de rafales de vent, mais de courte durée.

L'air demeure instable après le passage du front froid sur une certaine distance : c'est le ciel de traîne.

Une perturbation se structure en un front chaud (en rouge), un secteur chaud et un front froid (en bleu).

Mais lorsque le front froid accélère et rattrape le front chaud, la masse d'air chaud est soulevée par la rencontre de deux masses d'air froid : on parle de front occlus (en mauve).