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Taquiner la muse
Message de marie11 posté le 19-08-2007 à 23:46:19 (S | E | F | I)
Bonjour.
Plaidoyer pour la lecture.
Les fautes sont légion.
Qu'elles soient lexicales, sémantiques,ou grammaticales, elles abondent partout.
l'ère des images, les SMS , les titres ronflants et les slogans percutants mais réducteurs ont pris le pas sur la lecture. De nos jours on lit beaucoup moins. Notre langue sournoisement s'appauvrit.
Puisque c'est de nos lectures que nous tirons cette qualité et cette richesse lexicale, qui fait défaut à certains, alors lisons, lisons.....
Je vous propose de corriger un texte où j'ai volontairement introduit des fautes.
Des fautes d'orthographe, des barbarismes, des pléonasmes et autres contresens....
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon absorbtion aurait pu porter à croire que je dormais.
Ce matin-là, le cour me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer que Henri IV , déjà résolu à se convertir voulait que son adjuration soit volontaire.....
Et si je vous disez que j’aurais préféré un exposé sur les arborigènes d’Australie ou sur l’hérésie catarrhe, m’auriez-vous cru ? Manifestement ces sujets ne faisaient pas parti du programme, et tout le monde n’est pas sans savoir , que les programmes sont sacrés, et que les débordements sont à prescrire.
Quoiqu’il en soit je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur , lui , ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans exception de personnes, il continuait à nous acéner des avalanches de faits et d’évènements, ponctués par un flot de dates.......
De toutes façons je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre palois, et je savais aussi que de toute manière le professeur ne s’empècherait pas, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je serais l’objet des admonitions maternelles : ma mère allait m’agoniser d’invectives, et j’aurais droit aux sempiternels serments moralisateurs sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que, je ne pourrais pas vivre éternellement à ses dépends.
Chaque fois que cela arrivait je me battais la coulpe, mais inmanquablement je rédicivais quelques temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur impétinant.
Déjà l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un aéropage d’adultes qui me reprochait ma paresse, mon inattention, et mon parcourt cahotique, ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème cervical !
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver partout......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon comptant de bonheur pour la nuit.
Message de marie11 posté le 19-08-2007 à 23:46:19 (S | E | F | I)
Bonjour.
Plaidoyer pour la lecture.
Les fautes sont légion.
Qu'elles soient lexicales, sémantiques,ou grammaticales, elles abondent partout.
l'ère des images, les SMS , les titres ronflants et les slogans percutants mais réducteurs ont pris le pas sur la lecture. De nos jours on lit beaucoup moins. Notre langue sournoisement s'appauvrit.
Puisque c'est de nos lectures que nous tirons cette qualité et cette richesse lexicale, qui fait défaut à certains, alors lisons, lisons.....
Je vous propose de corriger un texte où j'ai volontairement introduit des fautes.
Des fautes d'orthographe, des barbarismes, des pléonasmes et autres contresens....
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon absorbtion aurait pu porter à croire que je dormais.
Ce matin-là, le cour me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer que Henri IV , déjà résolu à se convertir voulait que son adjuration soit volontaire.....
Et si je vous disez que j’aurais préféré un exposé sur les arborigènes d’Australie ou sur l’hérésie catarrhe, m’auriez-vous cru ? Manifestement ces sujets ne faisaient pas parti du programme, et tout le monde n’est pas sans savoir , que les programmes sont sacrés, et que les débordements sont à prescrire.
Quoiqu’il en soit je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur , lui , ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans exception de personnes, il continuait à nous acéner des avalanches de faits et d’évènements, ponctués par un flot de dates.......
De toutes façons je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre palois, et je savais aussi que de toute manière le professeur ne s’empècherait pas, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je serais l’objet des admonitions maternelles : ma mère allait m’agoniser d’invectives, et j’aurais droit aux sempiternels serments moralisateurs sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que, je ne pourrais pas vivre éternellement à ses dépends.
Chaque fois que cela arrivait je me battais la coulpe, mais inmanquablement je rédicivais quelques temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur impétinant.
Déjà l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un aéropage d’adultes qui me reprochait ma paresse, mon inattention, et mon parcourt cahotique, ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème cervical !
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver partout......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon comptant de bonheur pour la nuit.
Réponse: Taquiner la muse de technologue, postée le 20-08-2007 à 02:51:52 (S | E)
Salut Marie11
Votre idée est géniale et elle m'a beaucoup plu.
Alors j'ai pris la décision de faire un essaie et corriger ce qui me semble corrigeable.
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon
Ce matin-là, le cour me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer que Henri IV , déjà résolu à se convertir voulait que son
Et si je vous
De toutes façons je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre palois, et je savais aussi que de toute manière le professeur ne s’empècherait pas, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je serais l’objet des
Chaque fois que cela arrivait je me battais la coulpe, mais inmanquablement je
Déjà l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver partout......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon comptant de bonheur pour la nuit.
J'espère que j'ai pu trouver toutes les erreurs.
A toute à l'heure.
Réponse: Taquiner la muse de entik, postée le 20-08-2007 à 02:54:44 (S | E)
Bonsoir!C'est un exercice assez ardu que tu nous proposes mais assez intéressant. Je vais tâcher de faire de mon mieux quitte à mettre mes neurones à rude épreuve à une heure très tardive et consulter mon dictionnaire qui végéte dans ma poussièreuse bibliothèque .
Cour____________Cours
Telles que-------tel que
Absorbtion_______Absorption
Que Henri Iv_______Qu'en Henri Iv
Adjuration ________Abjuration
Vous disez__________Vous disais
Arborigènes_________Aborigènes
Catarrhe______Cathare(membre d'une secte du moyen âge)
Quoiqu'il _____________Quoi qu'il
Prescrire________Proscrire
Lui,ne comprenait pas______Il ne comprenait pas
Acéner______________asséner
De toutes façons_______De toute façon(au singulier)
A la fin de l'heure__________En fin de classe ou de cours
S'empécherait pas ______S'empêcherait pas(accent circonflexe)
Admonitions_____________Admonestations
M'agoniser?_____________J'aurais dit:abreuver de
Dépends__________________Dépens
Rédicivais________________Récidivais
Impétinant____________________Impénitent
J'étais passé en conseil de discipline_____On m'a traduit en conseil...
Aéropage____________Aréopage
Parcourt________________Parcours
Cahotique______________Chaotique
Problème Cervical?_____________un problème psychique
Comptant ___________Compte
Par manque de travail____________Pour insuffisance de travail
Il ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans exception de personnes___________________Sorry! ce n'est pas du français correct ç'est du charabia!
Il existe aussi des fautes de ponctuation et de syntaxe.
Marie11.
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Modifié par entik le 20-08-2007 02:58
Réponse: Taquiner la muse de ariane6, postée le 20-08-2007 à 03:09:05 (S | E)
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries tellesde telles rêveries que mon absorbtion absorption aurait pu porter à laisser croire que je dormais.
Ce matin-là, le cour cours me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer que qu'Henri IV , déjà résolu à se convertir voulait que son adjuration abjuration soit volontaire.....
Et si je vous disez disais que j’aurais préféré un exposé sur les arborigènes aborigènes d’Australie ou sur l’hérésie catarrhe cathare, m’auriez-vous cru ? Manifestement ces sujets ne faisaient pas partie du programme, et tout le monde n’est pas sans savoir sait que les programmes sont sacrés, et que les débordements sont à prescrire proscrire.
Quoi qu’il en soit, je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur, lui, ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans exception interruption - relâche, il continuait à nous acéner assener des avalanches de faits et d’évènements, ponctués par un flot de dates.......
De toutes façons En aucune façon je n’avais envie de me pencher sur la vie de ce célèbre palois, et je savais aussi que de toute manière façon, le professeur ne s’empêcherait se priverait pas, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je serais l’objet des admonitions admonestations maternelles : ma mère allait m’agoniser agonir d’invectives, et j’aurais droit aux sempiternels serments sermons moralisateurs sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que je ne pourrai vivre éternellement à ses dépends dépens.
Chaque fois que cela arrivait je me battais la coulpe, mais inmanquablement immanquablement je rédicivais récidivais quelque temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur impétinant impénitent.
Déjà l’année précédente, pour manque de travail, j’étais passé en devant le conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un aéropage aréopage d’adultes qui me reprochaient ma paresse, mon inattention, et mon parcourt parcours cahotique chaotique, ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème cervical cérébral!
Certes j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi, ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver partout......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon comptant content de bonheur pour la nuit.
Réponse: Taquiner la muse de vivianne, postée le 20-08-2007 à 11:14:59 (S | E)
Merci pour cet exercice.
absorbtion .... absorption
cour .... cours
que Henry .... qu'Henry
résolu ... révolu ?
adjuration .... abjuration
disez ... disais
arborigènes ... aborigènes
catarrhe ... catarrhe
prescrire ... proscrire
acéner .... asséner ou assener
des avalanches ... d'avalanches
de toutes façons ... de toute façon
s'empêcherait ... s'empêcherait
admonitions ... admonestations (car solennelles)
agoniser ... agonir
dépends ... dépens
inmanquablement ... immanquablement
rédicivais ... récidivais
impétinant ... impertinent
aéropage ... aréopage
parcourt ... parcours
cahotique ... chaotique
cervical ... cérébral
peu gens ... peu de gens
sans exception de personnes ... ?
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Modifié par vivianne le 20-08-2007 11:16
Réponse: Taquiner la muse de toufa57, postée le 20-08-2007 à 11:49:28 (S | E)
Bonjour marie et bonjour à tous,
Taquiner la Muse.
Je n'étais pas ,à proprement dire, un mauvais élève ,mais il m'arrivait assez souvent de m'ennuyer en classe ,et je m'évadais dans des rêveries telles , que mon absorption aurait pu laisser croire que je dormais.
Ce matin-là ,le cours me paraîssait particulièrement soporifique: notre professeur d'Histoire s'ingéniait à expliquer qu'Henri IV, déjà résolu à se convertir, voulait que son abjuration soit volontaire...
Et ,si je vous disais que j'aurai préféré un exposé sur les Aborigènes d'Australie ou sur l'hérésie cathare ,m'auriez-vous cru ?
Manifestement, ces sujets ne faisaient pas partie du programme ,et tout le monde n'est pas sans savoir ,que les programmes sont sacrés ,et que les débordements sont à proscrire.
Quoi qu'il en soit, je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu Roi de France sous le nom d'Henri IV: il y avait donc deux Henri pour une même personne? Quant à notre professeur,lui, ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas, et c'était sans exception pour toutes les personnes(sans exception pour les autres personnes) , il continuait à nous asséner d'avalanches de faits et d'évènements ,ponctués par un flot de dates.....
De toutes les façons (de toute façon),je n'avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre Palois ,et je savais aussi que,de toute manière,le professeur ne se retiendrait pas -comme il en avait l'habitude- de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l'heure.Je savais aussi ,qu'en rentrant à la maison, je serai l'objet des admonestations maternelles : ma mère allait m'agonir d'invectives ,et j'aurai droit aux sempiternels sermons moralisateurs sur ma conduite et mon avenir.En un mot,elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement ,m'expliquant posément que je ne pourrai pas vivre éternellement à ses dépens.
Chaque fois que cela arrivait,je battais ma coulpe,mais immanquablement,je récidivais quelques temps après...j'étais incorrigible:un rêveur impertinent.
Déjà,l'année précédente,par manque de travail,j'étais passé en conseil de discipline.Je m'étais retrouvé face à un aréopage d'adultes qui me reprochaient ma paresse ,mon inattention,et mon parcours chaotique; ils avaient même osé dire que j'avais peut-être un problème cérébral.
Certes, j'avais accusé le coup,mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de gens qui comprennent les poètes ou les artistes.Moi,ce qui me plaisait,c'était de rêver,rêver de tout....
Un ciel constellé d'étoiles ,et j'avais mon compte de bonheur pour la nuit.
marie11 .
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Modifié par toufa57 le 20-08-2007 11:51
Réponse: Taquiner la muse de lakata, postée le 20-08-2007 à 12:49:20 (S | E)
Bonjour Marie !
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler, un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon absorption aurait pu laisser croire que je dormais.
Ce matin-là, le cours me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer qu'Henri IV , déjà résolu à se convertir, voulait que son abjuration fût volontaire.....
Et si je vous disais que j’aurais préféré un exposé sur les aborigènes d’Australie ou sur l’hérésie cathare, m’auriez-vous cru ? Manifestement, ces sujets ne faisaient pas partie du programme, et tout le monde sait/personne n'est sans savoir/nul n'ignore , que les programmes sont sacrés, et que les débordements sont à proscrire.
Quoi qu’il en soit je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur , lui , il ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et, sans interruption de la part de qui que ce soit (???), il continuait à nous asséner des avalanches de faits et d’évènements, ponctués d' un flot de dates.......
De toute façon je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre Palois, et je savais aussi que de toute manière le professeur ne pourrait s'empêcher, comme à son habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison,, je serais l’objet des admonestations maternelles : ma mère allait m’agonir d’invectives, et j’aurais droit aux sempiternels sermons sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que je ne pourrais pas vivre éternellement à ses dépens.
Chaque fois que cela arrivait, je me battais la coulpe, mais, immanquablement, je récidivais quelque temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur impénitent.
Déjà l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un aréopage d’adultes qui me reprochaient ma paresse, mon inattention, et mon parcours chaotique ; ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème cérébral !
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver n'importe où......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon content de bonheur pour la nuit.
Merci mille fois pour ce passionnant exercice, Marie
Réponse: Taquiner la muse de dolfin56, postée le 20-08-2007 à 19:55:58 (S | E)
Bonjour Marie
merci pour ce joli texte.
Je n'étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m'arrivait assez souvent de m'ennuyer en classe, et je m'évadais dans de telles rêveries que mon absorption aurait pu laisser croire que je dormais.Ce matin-là, le cours me paraissait particulièrement soporifique: notre professeur d'Histoire s'ingéniait à expliquer qu' Henri IV , déja résolu à se convertir, voulaitque son abjuration fût volontaire....
Et si je vous disais que j'aurais préféré un exposé sur les aborigènes d'Australie ou sur l'hérésie Cathare,m'auriez-vous cru? Manifestement,ces sujets ne faisaient pas partie du programme, et tout le monde sait que les programmes sont sacrés, et que les dépassements sont à proscrire.
Quoi qu'il en soit, je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d'Henri IV: il y avait donc deux Henri pour une même personne! Quant à notre professeur, lui, ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et, sans relâche, il continuait à nous asséner des avalanches de faits et d'évènements ponctués par un flot de dates...
De toutes façons, je n' avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre Palois, et je savais aussi que, de toutes manières,le professeur ne se priverait pas, comme il en avait l'habitude,de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l'heure. Je savais aussi, qu'en rentrant à la maison, je serais l'objet des admonestations maternelles: ma mère allait m'agonir d'invectives, et j'aurais droit aux sempiternels sermons moralisateurs sur ma conduite et mon avenir.En un mot, elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m'expliquant posément que je ne pourrai vivre éternellement à ses dépens.
Chaque fois que cela arrivait, je battai ma coulpe, mais, immanquablement,je récidivais quelque temps après....J'étais incorrigible :un rêveur impénitent.Déja l'année précédente,pour manque de travail,j'étais passé en conseil de discipline.Je m'étais retrouvé devant un aréopage d'adultes qui me reprochaient ma paresse, mon inattention, et mon parcours cahotique; ils avaient même osé dire j'avais peut-être un problème cérébral(psychologique)!
Certes,j'avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi, ce qui me plaisait, c'était de rêver, rêver de tout....
Un ciel constellé d'étoiles, et j'avais mon content de bonheur pour la nuit.
Réponse: Taquiner la muse de matou44, postée le 23-08-2007 à 18:02:55 (S | E)
Taquiner la muse.
Je n’étais pas, à proprement parler, un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon absorption aurait pu porter à croire que je dormais.
Ce matin-là, le cours me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer qu'Henri IV , déjà résolu à se convertir, voulait que son abjuration soit volontaire.....
Et si je vous disais que j’aurais préféré un exposé sur les aborigènes d’Australie ou sur l’hérésie cathare, m’auriez-vous cru ? Manifestement ces sujets ne faisaient pas partie du programme, et tout le monde sait que les programmes sont sacrés, et que les débordements sont à proscrire.
Quoi qu’il en soit, je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur , il ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans autre interruption, continuait à nous asséner d' avalanches de faits et d’évènements, ponctués par un flot de dates.......
De toute façon, je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre Palois et je savais aussi que,, de toute manière,,, le professeur ne pourrait s’empêcher, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l'heure . Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je ferai l’objet d' admonestations maternelles : ma mère allait m’agonir d’invectives et j’aurai droit aux sempiternels sermons moralisateurs sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que je ne pourrai pas vivre éternellement à ses dépens.
Chaque fois que cela arrivait je battais ma coulpe, mais immanquablement je récidivais quelque temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur impénitant.
Déjà, l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais trouvé face à un aréopage d’adultes qui me reprochaient ma paresse, mon inattention, et mon parcours chaotique, ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème cérébral !
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu de personnes qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver par-dessus tout......
Un ciel constellé d’étoiles , et j’avais mon content de bonheur pour la nuit.
Réponse: Taquiner la muse de marie11, postée le 27-08-2007 à 15:54:34 (S | E)
Bonjour.
Voici la correction que je vous propose.
Au préalable je vous dois une explication.
Acception signifie préférence, égard.
l'expression « Sans acception de personnes » signifie :sans faire profiter, quelqu'un par préférence d'une situation donnée.
Dans l'expression « acception de personnes » "acception" veut dire préférence.
Je vous donnerai d'autres explications plus tard, car j'ai droit à un nombre limité de caractères.
Je vous remercie.
Je n’étais pas, à proprement parler un mauvais élève, mais il m’arrivait assez souvent de m’ennuyer en classe, et je m’évadais dans des rêveries telles que mon ABSORPTION aurait pu porter à croire que je dormais.
Ce matin-là, le COURS me paraissait particulièrement soporifique : notre professeur d’histoire s’ingéniait à expliquer QU' Henri IV , déjà résolu à se convertir voulait que son ABJURATION soit volontaire.....
Et si je vous DISAIS que j’aurais préféré un exposé sur les ABORIGÈNES d’Australie ou sur l’hérésie CATHARE , m’auriez-vous cru ? Manifestement ces sujets ne faisaient pas PARTIE du programme, et tout le monde n’est pas sans IGNORER , que les programmes sont sacrés, et que les DÉROGATIONS sont à PROSCRIRE .
QUOI QU' il en soit je ne parvenais pas à comprendre comment Henri III de Navarre était devenu roi de France sous le nom d’Henri IV : il y avait donc deux Henri pour une même personne. Quant à notre professeur , lui , ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas et sans ACCEPTION de personnes, il continuait à DÉBITER des avalanches de faits et d’ ÉVÉNEMENTS , ponctués D' un flot de dates.......
De TOUTE FAÇON je n’avais pas envie de me pencher sur la vie de ce célèbre Palois , et je savais aussi que de toute manière le professeur ne s’EMPÊCHERAIT pas, comme il en avait l’habitude, de mettre un mot sur mon carnet de correspondance à la fin de l’heure. Je savais aussi qu’en rentrant à la maison je SERAI l’objet des ADMONESTATIONS maternelles : ma mère allait m’ AGONIR d’ OBJURGATIONS , et j’ AURAI droit aux sempiternels SERMONS sur ma conduite et mon avenir. En un mot elle voulait que je travaille mieux et plus sérieusement, m’expliquant posément que, je ne POURRAI pas vivre éternellement à ses DÉPENS .
Chaque fois que cela arrivait je BATTAIS MA COULPE , mais IMMANQUABLEMENT je RÉCIDIVAIS QUELQUE temps après.....J’étais incorrigible : un rêveur IMPÉNITENT .
Déjà l’année précédente, par manque de travail, j’étais passé en conseil de discipline. Je m’étais retrouvé face à un ARÉOPAGE d’adultes qui me REPROCHAIENT ma paresse, mon inattention, et mon PARCOURS CHAOTIQUE , ils avaient même osé dire que j’avais peut-être un problème MENTAL !
Certes, j’avais accusé le coup, mais je ne leur en voulais pas pour autant.
Il y a peu DE gens qui comprennent les poètes ou les artistes. Moi , ce qui me plaisait, c’était de rêver, rêver partout......
Un ciel PARSEMÉ d’étoiles , et j’avais mon CONTENT de bonheur pour la nuit.
Réponse: Taquiner la muse de marie11, postée le 29-08-2007 à 00:36:15 (S | E)
Bonjour.
Voici quelques éclaircissements sur le sujet que j'ai proposé : « Taquiner la muse.»
1 - Vous n'êtes pas sans savoir
Ce procédé stylistique par lequel on juxtapose à la préposition « sans » une tournure négative permet de donner une valeur positive à un énoncé et d'insister sur l'idée exprimée. Vous n’êtes pas sans savoir signifie « vous savez (sans doute) ».
Ainsi, employer la locution "n’être pas" suivie de la préposition "sans" et d’un verbe à l’infinitif, équivaut à utiliser l’auxiliaire "être" suivi de ce même verbe, avec une nuance d’intensité. Les deux négations s’annulent en quelque sorte.
Par exemple
L'arrivée de ce beau jeune homme n'était pas sans me troubler ──► me troublait vraiment.
Mais reprenons l’exemple qui nous occupe.
Lorsque l’énoncé ne comprend que la préposition "sans", soit : "vous êtes sans savoir", il signifie " vous ne savez pas, vous ignorez ". En ajoutant "ne pas", on obtient :" vous n’êtes pas sans savoir ", qui signifie alors " vous savez sûrement, sans doute, certainement ".
Une erreur courante consiste à dire ou écrire: " vous n’êtes pas sans ignorer ", alors que c’est le sens de :" vous n’êtes pas sans savoir qui est recherché ".
Faisons la même démarche que précédemment. Lorsque l’énoncé ne comprend que la préposition "sans", soit : " vous êtes sans ignorer ", il signifie " vous n’ignorez pas, vous savez ". Si nous y ajoutons " ne pas " on obtient " vous n’êtes pas sans ignorer," qui signifie " vous ignorez sans doute, sûrement,certainement"
Pour résumer :
-Lorsqu'on n'est pas sans savoir quelque chose, c'est que l'on sait cette chose.
-Lorsqu'on n'est pas sans ignorer quelque chose, c'est qu'on ignore cette chose.
Voici un exemple (extrait d'un journal) :
"Vous n'êtes pas sans ignorer que", durant la campagne électorale, les médias se plaisent à citer les bévues des politiciens.
Vous avez sans doute remarqué le contresens : il fallait dire :" vous n'ignorez pas ou vous n'êtes pas sans savoir".
Dans le texte que j'ai proposé il fallait bien sûr écrire :
"Tout le monde n'est pas sans ignorer" = "Tout le monde ignore" que les programmes.......L'homme de la rue a une méconnaissance totale des programmes d'enseignement.
Dans le même ordre d'idée je voudrais aussi citer cet adage :
"Nul n'est censé ignorer la loi" en latin "Nemo jus ignorare censetur"
Cet adage signifie en realité qu'on ne peut sous pretexte d'ignorance écarter l'application d'une loi.
2- Ne pas confondre cathare(adepte d'un mouvement religieux du Moyen Âge d'origine chrétienne ) et catarrhe (inflammation aiguë ou chronique des muqueuses). Notez l'orthographe de ce mot,le suffixe -arrhe vient du grec -rhein- qui signifie couler.D'autres mots sont construits avec le même suffixe:
rhinorrhée, aménorrhée, dysménorrhée, logorrhée.
3- Événement (deux accents aigus)
4- De toute façon (au singulier)
5- Admonitions : ce sont des conseils; ici il s'agit de reproches, ce sont donc des admonestations.
6- Invectives ne convient pas : sa mère ne l'injuriait pas, elle le réprimandait sévèrement.
7- Attention au pléonasme vicieux !! Un sermon est toujours moralisateur.
8- Voici un solécisme :
il s'agit de l'expression : battre sa coulpe qui signifie exprimer son regret, son repentir.
Alors que le barbarisme est une faute de langage consistant à employer un mot inexistant ou déformé, le solécisme est une faute contre les règles de la syntaxe et porte sur la construction de la phrase.
9- Quelque temps (singulier) ──► un certain temps.
10- Chaotique adjectif formé sur le substantif chaos.
Avec le substantif cahot on forme l'adjectif cahoteux et l'adjectif cahotant qui au sens figuré signifie : qui présente des à-coups, qui est sans régularité. Dans le texte on aurait pu dire : son parcours cahotant.
11-Un ciel constellé d'étoiles (pléonasme vicieux)
12- Avoir(tout) son content de quelque chose, c'est avoir tout ce que l'on désire , être comblé.
Réponse: Taquiner la muse de dolfin56, postée le 29-08-2007 à 18:03:25 (S | E)
beaucoup, MARIE,
on a beau connaitre tous ces pièges dont la langue française regorge, en ce qui me concerne, je ne suis pas sans tomber dans l'un ou l'autre à chaque occasion.
d'où la nécessité d'un rappel de temps à autre, merci.
Réponse: Taquiner la muse de matou44, postée le 29-08-2007 à 19:31:14 (S | E)
Marie11 pour toutes ces explications ! il est vrai que, petit à petit nous perdons une partie de ce vocabulaire si juste et subtile, propre à notre belle langue. Merci encore d'avoir "taquiné la muse" car cette révision était bien sympathique.