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Quinze ans et demi , le bac (version2)
Message de violet91 posté le 30-05-2008 à 16:45:16 (S | E | F)
Bonjour ,dear friends ,aux fidèles et bienvenue aux nouveaux.
Une suite..sur le Mékong..
----------------QUINZE ANS ET DEMI , LE BAC .------------------------------
[ ..On the ferry, look, I've still got my hair. Fifteen and a half. I'm using make-up already . I use Crème Tokalon, and try to camouflage the freckles on my cheeks, under the eyes. On top of the Crème Tokalon I put natural-colour-powder-Houbigane. The powder's my mother's, she wears it to go to government receptions. That day I've got lipstick on too, dark red, cherry, as the fashion was then. I don't know where I got that, perhaps Hélène Lagonelle stole it from her mother, I forget. I'm not wearing perfume . My mother makes do with Palmolive and eau de Cologne.
On the ferry, beside the bus, there's a big limousine with a chauffeur in white cotton livery. Yes, it's the big funeral car that's in my books. It's a Morris Léon - Bollée.............
Between drivers and employers there are still sliding panels. There are still tip-up seats. A car's still as big as a bedroom.
Inside the limousine there's a very elegant man looking at me. He's not a white man. He's wearing European clothes--the light tussore suit of the Saigon bankers. He's looking at me. I'm used to people looking at me. People do look at white women in the colonies ; and at twelve-year-old white girls. For the past three years white men, too, have been looking at me in the streets, and my mother's men friends have been kindly asking me to have tea with them while their wives are out playing tennis at the Sporting Club........]
Adapted from " L'Amant" by Marguerite DURAS. (Prix GONCOURT 1984)
Ce n'est pas du courage que je vous souhaite ,c'est du plaisir!...
Correction prévue le mardi 10 Juin.
Message de violet91 posté le 30-05-2008 à 16:45:16 (S | E | F)
Bonjour ,dear friends ,aux fidèles et bienvenue aux nouveaux.
Une suite..sur le Mékong..
----------------QUINZE ANS ET DEMI , LE BAC .------------------------------
[ ..On the ferry, look, I've still got my hair. Fifteen and a half. I'm using make-up already . I use Crème Tokalon, and try to camouflage the freckles on my cheeks, under the eyes. On top of the Crème Tokalon I put natural-colour-powder-Houbigane. The powder's my mother's, she wears it to go to government receptions. That day I've got lipstick on too, dark red, cherry, as the fashion was then. I don't know where I got that, perhaps Hélène Lagonelle stole it from her mother, I forget. I'm not wearing perfume . My mother makes do with Palmolive and eau de Cologne.
On the ferry, beside the bus, there's a big limousine with a chauffeur in white cotton livery. Yes, it's the big funeral car that's in my books. It's a Morris Léon - Bollée.............
Between drivers and employers there are still sliding panels. There are still tip-up seats. A car's still as big as a bedroom.
Inside the limousine there's a very elegant man looking at me. He's not a white man. He's wearing European clothes--the light tussore suit of the Saigon bankers. He's looking at me. I'm used to people looking at me. People do look at white women in the colonies ; and at twelve-year-old white girls. For the past three years white men, too, have been looking at me in the streets, and my mother's men friends have been kindly asking me to have tea with them while their wives are out playing tennis at the Sporting Club........]
Adapted from " L'Amant" by Marguerite DURAS. (Prix GONCOURT 1984)
Ce n'est pas du courage que je vous souhaite ,c'est du plaisir!...
Correction prévue le mardi 10 Juin.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de maya92, postée le 30-05-2008 à 17:54:24 (S | E)
Hello Violet,
Sur le ferry, regardez, j'ai encore mes cheveux. 15 ans 1/2. Je mets déjà du fond de teint. J'utilise la Crème Tokalon pour essayer de camoufler les taches de rousseur sur mes joues et sous mes yeux. Par-dessus la Crème Tokalon, je mets la poudre Houbigan, couleur naturelle. La poudre de ma mère, celle qu'elle met pour aller aux réceptions du gouverneur. Ce jour-là, j'ai mis du rouge à lèvres aussi, rouge foncé, cerise, c'était la mode à l'époque. Je ne sais pas où je l'ai trouvé, peut-être qu'Hélène Lagonelle l'avait volé à sa mère, j'ai oublié. Je ne porte pas de parfum. Ma mère se contente de Palmolive et d'eau de Cologne.
Sur le ferry, à côté du bus, il y a une grosse limousine avec un chauffeur en livrée blanche. Oui, c'est le grand fourgon mortuaire qui apparait dans mes livres. C'est un Morris Léon-Bollée...
Entre le chauffeur et les employés il y a des panneaux coulissants. Il y a aussi des strapontins. Une voiture aussi grande qu'une chambre à coucher.
A l'intérieur de la limousine, un homme très élégant me regarde. Ce n'est pas un blanc. Il porte des vêtements européens - le léger costume de tussor des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai l'habitude que les gens me regardent. Les gens dévisagent les femmes blanches aux colonies et à 12 ans, les fillettes blanches aussi. Depuis ces trois dernières années, les hommes blancs aussi me regardent dans la rue ; et les amis masculins de ma mère m'ont gentiment invitée à prendre le thé avec eux pendant que leurs femmes jouaient au tennis au Sporting Club...
Thank you Violet
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de nina80, postée le 30-05-2008 à 19:35:43 (S | E)
Hello Violet,
Sur le ferry, je rectifie ma coiffure. J'ai quinze ans et demi et je me maquille déjà. J'emploie la crème Tokalon et essaie de camoufler les taches de rousseur sur mes joues et sous mes yeux. Sur la crème, je mets une poudre Houligane de teinte "naturel". La poudre est celle de ma mère qui la porte pour aller aux réceptions officielles. Ce jour là, j'avais mis aussi du rouge à lèvres d'un rouge foncé "cerise" comme c'était alors à la mode.Je ne sais plus où je me l'étais procuré. Peut-être qu'Hélène Lagonelle l'avait fauché à sa mère. Je me souviens. Je ne portais pas de parfum, ma mère se contentait d'un savon Palmolive et d'eau de Cologne.
Sur le ferry, derrière le bus, il y avait une grosse limousine avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui, comme la grosse voiture mortuaire qui figure dans mes livres. C'est une Morris Leon - Bollé......
Entre les conducteurs et les utilisateurs il y a encore des panneaux coulissants et il y a encore des strapontins.C'est une voiture aussi grosse qu'une chambre à coucher.
A l'intérieur de la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n'est pas un homme blanc. Il est vêtu à l'europeenne et porte un costume en léger tussore, comme les banquiers de Saîgon. Il me regarde. J'ai l'habitude que les gens me regardent. Dans les colonies, les gens regardent beaucoup les femmes blanches et même les jeunes filles blanches de douze ans. Depuis ces trois dernières années, les hommes blancs aussi me regardent dans la rue et les amis de ma mère m'ont souvent proposé, gentiment, de prendre une tasse de thé avec eux, tandis que leurs épouses jouent au tennis au Sporting club.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de pepe69, postée le 31-05-2008 à 14:08:38 (S | E)
Hello, here is my try.
Sur le bac, regarde, j'ai encore mes cheveux. Quinze ans et demi. Je suis déjà fardée. Je mets de la crème Tokalon, j'essaie de camoufler les taches de rousseur que j'ai sur mes joues et sous les yeux. Par dessus la crème Tokalon, je mets de la poudre Houbigane, couleur chair(1). La poudre est à ma mère qui en met pour aller aux réceptions de l'Administration. Ce jour-là, j'ai aussi du rouge à lèvres rouge foncé, cerise, comme cela était alors à la mode. Je ne sais pas où je l'ai trouvé, c'est peut-être Hélène Lagonelle qui l'a volé à sa mère, je ne me souviens pas. Je n'ai pas de parfum. Ma mère se débrouille avec du savon(2)Palmolive et de l'eau de Cologne.
Sur le bac, à côté du car, il y a une grande limousine avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui, la grande automobile funèbre qui figure dans mes livres(3). C'est une Morris Léon-Bollée..........Entre le conducteur et les clients(4)il y a encore des panneaux coulissants et des sièges rabattables. Une voiture aussi spacieuse qu'une chambre à coucher.
Dans la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n'est pas un blanc. Il porte des vêtements européens, le costume de tussor clair que portent les banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai l'habitude d'être regardée par les gens. On regarde les blanches aux colonies, même les filles de douze ans. Depuis ces trois dernières années, les hommes blancs me regardent aussi dans la rue et les amis masculins de ma mère m'ont souvent invitée à prendre le thé avec eux pendant que leurs épouses jouent au tennis au club de sports.
(1) La poudre de riz de l'époque n'était pas de couleur chair, et le fond de teint ne devait pas exister. Je ne suis pas technicien en la matière, mais Houbigane a dû déposer le bilan!
(2) Je me suis permis de rajouter "savon".
(3) Ce n'est quand même pas un corbillard? Le mot funèbre me gène, j'aurais envie de mettre "triste", mais comment une voiture peut-elle être triste, sinon par sa couleur et on ne la connait pas.
(4) J'ai traduit comme si la phrase était: "Between the driver and customers..."
pepe69.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de dolfin56, postée le 31-05-2008 à 18:51:08 (S | E)
Coucou violet, be lenient please.
and
Quinze ans et demi, le Bac.
Sur le bac, regarde, j'ai encore mes cheveux.Quinze ans et demi.Je me maquille déja.J'utilise la crème Tokalon, pour tenter de cacher les tâches de rousseur sur mes joues, sous les yeux.Par-dessus la crème Tokalon,, je mets de la poudre Houbigane couleur chair.La poudre de ma mère,celle qu'elle met pour les réceptions du gouverneur.Ce jour-là, j'avais aussi mis du rouge à lèvres, rouge foncé, cerise, comme c'était la mode à l'époque.Je ne sais pas où je l'avais eu, il se peut qu' Hélène Lagonelle l'ait volé à sa mère,je ne me souviens plus.Je ne porte pas de parfum. Ma mère se contentait de Palmolive et d'eau de Cologne.
Sur le bac, à côté du bus, il y a une grosse limousine avec un chauffeur, en livrée de coton blanc.Oui, c'est tout à fait le gros fourgon mortuaire de mes livres.
C'est une Morris Leon- Bollée.........
Entre les chauffeurs et les patrons, il y a encore des panneaux coulissants.Il y a aussi des sièges relevables.(des strapontins.) Une voiture aussi grande qu'une chambre à coucher.
A l'intérieur de la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde.Ce n'est pas un blanc.Il porte des vêtements européens ; le léger costume de tussore que portent les banquiers de Saïgon.Il me regarde.J'ai l'habitude qu'on me regarde.Les gens regardent les femmes blanches, aux colonies;et même les jeunes filles blanches de douze ans.Depuis ces trois dernières années, les hommes blancs, aussi, me regardent dans la rue, et les amis de ma mère m'ont gentiment demandé de venir prendre le thé avec eux, pendant que leurs femmes jouent au tennis au Sporting Club.
Thanks, violet, for this pleasant break.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de maya92, postée le 01-06-2008 à 11:22:52 (S | E)
Hi all (especially to Pepe),
Did you know that when Marie-Antoinette was fleeing to Varennes, she was recognised because of her Houbigant perfume which only Royals could afford ?
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de gee, postée le 03-06-2008 à 23:02:20 (S | E)
Post effacé; hors sujet.
-------------------
Modifié par lucile83 le 05-06-2008 22:06
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de coferam, postée le 05-06-2008 à 10:46:29 (S | E)
Hello Violet91,
Quinze ans et demi, le bac.
[...Sur le bac, tiens regarde, j'ai encore mes cheveux (coiffure?). Quinze ans et demi. J'utilise, déjà, le maquillage. Je mets de la
crème Tokalon en essayant de camoufler les tâches de rousseur sur mes joues et sous les yeux. Par dessus cette crème, j'applique la poudre Houbigane de couleur naturelle. C'est la poudre de ma mère, qui en met pour aller aux réceptions d'Etat.
Ce jour-là, j'ai mis aussi, du rouge à lèvres, rouge sombre, cerise, comme l'exigeait la mode du moment.Quant à me souvenir d'où vient le tube de rouge, peut-être d'Hélène Lagonelle qui l'a subtilisé à sa mère, toujours est-il que je ne m'en souviens plus.
Je ne mets pas de parfum. Ma mère se contente de Palmolive et d'eau de cologne.
Sur le bac, à côté du bus, il y a une grande limousine avec un chauffeur en livrée de coton de couleur blanche. Oui, c'est le style corbillard de mes livres. C'est une Morris Léon – Bollée.............
Entre employeurs et employés, il y a encore, toujours, des panneaux coulissants et des sièges rabattables. Une voiture aussi grande qu'une chambre à coucher.
A l'intérieur de la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde.Ce n'est pas un blanc. Il porte des vêtements européens : costume léger de soie des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai l'habitude que les gens me regardent. Aux colonies, les gens regardent bien les femmes blanches, et aussi celles de 12 ans. Depuis 3 ans, les hommes blancs me regardent aussi dans les rues, et les amis hommes de ma mère me demandent gentiment de prendre le thé avec eux tandis que leurs épouses jouent au tennis au Sporting club...]
Adapté de " L'Amant" de Marguerite DURAS. (Prix GONCOURT 1984)
Thanks and good weekend.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de micka, postée le 05-06-2008 à 21:48:06 (S | E)
Sur le ferry, tu vois, j'ai encore mes cheveux. 15 ans et demi. Je mets déjà du maquillage. J'utilise de la crème Tokalon et j'essaie de camoufler les tâches de rousseur sur mes joues et sous les yeux. Par-dessus, je mets de la poudre couleur chair. C'est la poudre de ma mère, elle la met pour aller aux réceptions du gouvernement. Ce jour, je mets également du rouge à lèvres, rouge foncé, couleur cerise comme c'était la mode alors. Je ne sais pas où j'ai eu cela, peut-être que Hélène Lagonelle l'a prit à sa mère, je ne m'en souviens plus. Je ne porte pas de parfum. Ma mère utilise seulement de la palmolive et de l'eau de Cologne.
Sur le ferry, à côté du bus, il y a une grande limousine avec un chauffeur en costume blanc. Oui, c'est le long véhicule mortuaire comme dans mes livres. C'est une Morris Leon - Bollée...
Entre les chauffeurs et les employeurs, il y a des panneaux coulissants. Il y a aussi des sièges réhaussables. Une voiture aussi grande qu'une chambre.
A l'intérieur de la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde. Il n'est pas blanc. Il porte des vêtements européens; le costume Tussore que les banquiers de Saïgon portent. Il me regarde. Je suis habitué que les gens me regardent. Les gens regardent les femmes blanches dans les colonies; et les filles de douze ans. Depuis ces trois dernières années, les hommes blancs également m'ont regardé dans les rues, les amis de ma mère m'ont gentiment demandé de prendre le thé avec eux alors que leur épouse jouait au tennis au Sporting Club...
Thank you very much!
Micka.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violette19, postée le 06-06-2008 à 11:03:08 (S | E)
Thank you once again,Violet 91, for such an interesting text !
Sur le bac, regardez , j'ai encore ma chevelure . Quinze ans et demi . Je me maquille déjà . Je prends la crème Tokalon, j'essaie de camoufler les taches de rousseur sur mes joues, sous les yeux . Par dessus la dite crème je mets la poudre- Houbigane- couleur-naturelle . La poudre de ma mère, celle dont elle se sert pour aller aux réceptions du gouvernement . Ce jour là, j'ai aussi du rouge à lèvres, rouge foncé, alors à la mode . Je ne sais pas où je l'ai trouvé, peut-être Hélène Lagonelle l'a-t- elle volé à sa mère, je ne sais plus .
Je ne suis pas parfumée . Ma mère s'arrange avec Palmolive et l'eau de Cologne .
Sur le bac, derrière le car, il y a une grande limousine, avec un chauffeur
en livrée de coton blanc . Oui, c'est bien la grande voiture mortuaire dont je parle dans mes livres . C'est une Morris Léon-Bollée ........
Entre les conducteurs et leurs maîtres il y a encore des panneaux coulissants .
Il y a encore des strapontins . Une voiture vaste comme une chambre .
A l'intérieur de la limousine il y a un homme très élégant, il me regarde .
Il n'est pas blanc . Il porte des vêtements à l'européenne--le costume léger
en tussah des banquiers de Saïgon . Il me regarde . J'ai l'habitude qu'on me regarde . Les gens regardent toujours les femmes blanches dans les colonies ;
et les filles blanches de douze ans . Depuis les trois dernières années
les hommes blancs,eux aussi, me regardent dans la rue, tout comme les amis hommes de ma mère qui me susurrent de prendre le thé avec eux, pendant que leurs femmes sont dehors, à jouer au tennis au Sporting Club .
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de helene6, postée le 06-06-2008 à 15:52:16 (S | E)
Sur le bac, voyez-vous, j'ai encore la même chevelure. 15 ans et demi ! Je me maquille déjà. J'utilise la crème Tokalon et j'essaie de masquer les tâches de rousseur sur mes joues, en-dessous des yeux. Par-dessus cette crème Tokalon, j'applique la poudre naturelle de chez Houbigare. C'est la poudre de ma mère, elle l'utilise pour se rendre aux réceptions du Gouverneur. Ce jour-là, j'ai également apposé du rouge à lèvres rouge-cerise foncé, à la mode d'alors; Je ne sais pas où j'en ai trouvé, peut-être Hélène Lagonelle l'a-t-elle volé à sa mère, je ne me souviens plus. Je ne porte pas de parfum. Ma mère fabrique le sien à base de Palmolive et d'eau de Cologne.
Sur le bac, à côté du car, se trouve une grande limousine avec un chauffeur vêtu d'une livrée de coton blanc. Oui, cette limousine ressemble bien aux corbillards de mes livres : c'est un Morris Léon-Bollée...
Entre les chauffeurs et leurs maîtres, on aperçoit des panneaux coulissants, ainsi que des strapontins; Une voiture aussi grande qu'une chambre !
Un homme très élégant, à l'intérieur de la limousine, me regarde. Il porte des vêtements européens, le costume léger en tussor des banquiers de Saïgon. Il me fixe. J'ai l'habitude que l'on me regarde. Les gens, dans les colonies, aiment regarder les femmes blanches, surtout les jeunes filles blanches de 12 ans. Les trois années passées, des hommes blancs également se sont retournés sur moi dans la rue ; des amis de ma mère m'ont gentiment proposé de prendre le thé avec eux alors que leurs épouses jouaient au tennis au Sporting Club.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de swan85, postée le 06-06-2008 à 18:23:36 (S | E)
Bonjour Violet et merci encore pour cet intéressant sujet.
……Sur le bac, regarde, j’ai encore les mêmes cheveux. Quinze ans et demi.
Je me maquille déjà. J’utilise de la crème Tokalon et j’essaye de cacher les taches de rousseur sur mes joues, sous les yeux.
Par-dessus la crème Tokalon, je mets de la poudre Houbigan couleur naturelle. La poudre de ma mère, elle l’utilise pour aller aux réceptions du gouvernement.
Ce jour-là j’ai également mis du rouge à lèvres, rouge foncé, cerise, comme c’était la mode à l’époque. Je ne sais plus où je l’avais trouvé, peut-être qu’Hélène Lagonelle l’avait dérobé à sa mère, je ne m’en souviens plus.
Je ne me parfume pas. Ma mère se contente de Palmolive et d’eau de Cologne.
Sur le bac, près du bus, il y a une grosse limousine avec un chauffeur en livrée de coton blanc.
Oui, c’est le gros fourgon mortuaire qu’il y a dans mes livres. C’est une Morris léon-Bollée……
Entre les chauffeurs et les employés il y encore des panneaux coulissants. Il y a encore des strapontins.
Une voiture encore aussi grande qu’une chambre à coucher.
A l’intérieur de la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde.
Ce n’est pas un blanc. Il porte des habits européens—Le costume léger en tussore des banquiers de Saïgon.
Il me regarde. J’ai l’habitude que l’on me regarde. Les gens regardent toujours les femmes blanches dans les colonies ; et les filles blanches de douze ans.
Depuis ces trois dernières années des hommes blancs me regardent également dans les rues, et des amis de ma mère m’ont aimablement demandé de prendre un thé avec eux pendant que leurs femmes sont à l’extérieur et jouent au tennis au Club de Sports.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de ariane6, postée le 08-06-2008 à 09:31:24 (S | E)
Hello Violet ! ...
Sur le bac, voyez, j'ai toujours mes cheveux. Quinze ans et demi. Je me maquille déjà. Je mets de la crème Tokalon et j'essaie de camoufler les taches de rousseur sur les joues, sous les yeux. Par dessus la crème Tokalon je mets de la poudre couleur chair Houbigane. C'est la poudre de ma mère qu'elle met pour aller aux réceptions du gouvernement. Ce jour-là j'ai aussi du rouge à lèvres rouge foncé cerise, à la mode alors. Je ne sais pas comment je l'ai eu, c'est peut-être Hélène Lagonelle qui l'a volé à sa mère, j'ai oublié. Je n'ai pas de parfum. Ma mère ne se sert que d' eau de Cologne et Palmolive.
Sur le bac près du bus il y a une grande limousine avec un chauffeur en livrée blanche de coton. Oui, c'est la grande voiture funéraire qu'il y a dans mes livres, une Morris Leon-Bollée.....
Entre chauffeurs et maîtres il y a encore des panneaux coulissants. Il y a aussi des sièges rabattables dans cette voiture aussi grande qu'une chambre.
À l'intérieur de la limousine, il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n'est pas un blanc. Il est habillé à l'européenne, d'un costume léger en tussor des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai l' habitude que les gens me regardent. Les gens regardent toujours les femmes blanches dans les colonies; et les filles blanches de douze ans. Depuis trois ans, les hommes blancs aussi me regardent dans la rue et des amis de ma mère m'ont gentiment demandé de prendre le thé avec eux pendant que leurs épouses jouaient au tennis au Sporting Club...
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de apau, postée le 08-06-2008 à 14:20:32 (S | E)
Violet de nous avoir proposé la suite de ce beau texte de Madame DURAS. J'espère que ma proposition ne trahira pas trop son style si particulier, si attachant.
Sur le bac, voyez, j'ai encore ma chevelure. Quinze ans et demi. Je me maquille déjà. Je prends de la crème Tokalon, j'essaie de cacher les taches de rousseur sur mes joues, sous les yeux.Par-dessus la dite crème je mets la poudre "Houbigane" couleur naturelle. La poudre de ma mère, celle dont elle se sert pour aller aux réceptions du gouvernement. Ce jour là,j'ai aussi du rouge à lèvres, rouge foncé « cerise », qui était alors à la mode. Je ne sais pas où je l'ai trouvé, peut-être Hélène Lagonelle l'a-t-elle volé à sa mère, je ne sais plus. Je ne suis pas parfumée. Ma mère trouve suffisants le Palmolive et l'eau de Cologne.
Sur le bac, derrière le car, il y a une grande limousine, avec un chauffeur en livrée de coton blanc . Oui, c'est bien la grande voiture mortuaire dont je parle dans mes livres. C'est une Morris Léon-Bollée. Entre les conducteurs et leurs maîtres, il y a encore des panneaux coulissants.
Il y a encore des strapontins. Une voiture vaste comme une chambre. A l'intérieur de la limousine il y a un homme très élégant, il me regarde. Il n'est pas blanc. Il porte des vêtements à l'européenne - le costume léger en tussor des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai l'habitude qu'on me regarde. Les gens regardent toujours les femmes blanches dans les colonies ; et les filles blanches de douze ans. Depuis les trois dernières années les hommes blancs, eux aussi, me regardent dans la rue, tout comme les amis hommes de ma mère qui me proposent « gentiment » de prendre le thé avec eux, pendant que leurs femmes sont dehors, à jouer au tennis au Sporting Club.
et de ton courage car, après nous, il te faut nous corriger et tu le fais si sérieusement que tu nous apportes beaucoup de connaissances nouvelles.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de eos17, postée le 09-06-2008 à 18:50:40 (S | E)
Bonjour Violet
Merci pour ce texte qui me rappelle des vacances au Vietnam et un très beau film de J.J Annaud.
Je me lance:
Sur le bac,regardez,j'ai encore mes cheveux.Quinze ans et demi.Déja je suis fardée.Je mets de la crème Tokalon pour essayer de cacher les tâches de rousseur que j'ai sur les joues ,sous les yeux.Pardessus la crème Tokalon,je mets de la poudre Houbigane couleur chair.Cette poudre est à ma mère,elle en met pour aller aux soirées du Gouverneur.Ce jour-làj'ai aussi du rouge à lèvres rouge sombre,cerise,comme la mode d'alors.Je ne sais pas comment je me le suis procuré,peut-être Hélène Lagonelle l'a-t-elle volé à sa mère,jai oublié.Je ne me parfume pas.Ma mère le fait avec le savon Palmolive et l'eau de Cologne.
Sur le bac,à côté du car,il y a une grande limousine avec un chauffeur en livrée de coton blanc.Oui,c'est la grande auto funèbre de mes livres.C'est une Morris Leon-Bollée....
Entre les chauffeurs et les maîtres il y a encore des vitres coulissantes.Il y a encore des strapontins .C'est une voiture grande comme une chambre.
Dans la limousine il y a un homme très élegant qui me regarde.Ce n'est pas un Blanc.Vêtu à l'Européenne,il porte le costume de tussor léger des banquiers de Saîgon.Il me regarde.Jai dejà l'habitude qu'on me regarde.Dans les colonies ,on regarde les Blanches;et les petites filles blanches de douze ans aussi.Depuis trois ans ,les Blancs aussi me regardent
dans les rues,et les amis de ma mère m'invitent gentiment à venir prendre le thé avec eux pendant que leurs femmes jouent au tennis au Sporting-Club......
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violet91, postée le 10-06-2008 à 22:37:42 (S | E)
d' être venus visiter cette page et "exécuter" ce beau moment apparemment lent ,insolite,prometteur...Une installation...
--- Je suis toujours touchée de voir quel engouement Marguerite Duras soulève ....elle ne meurt jamais......"Détruire" son oeuvre, casser l'image est impossible. Elle nous emporte...Elle EST là.
à toutes et tous qui traversez "avec moi", avec elle, ce bras du Mékong.
" Le chapeau d'homme colore de rose toute la scène. C'est la seule couleur. Dans le soleil brumeux du fleuve ,le soleil de la chaleur, les rives se sont effacées, le fleuve paraît rejoindre l'horizon. Le fleuve coule sourdement,il ne fait aucun bruit, le sang dans le corps."
[ ....Depuis quelque temps je tire fort sur mes cheveux,je les coiffe en arrière,je voudrais qu'ils soient plats, qu'on les voie moins. Chaque soir,je les peigne et je refais mes nattes comme ma mère m'a appris. Mes cheveux sont lourds, souples, douloureux, une masse cuivrée qui m'arrive aux reins. On dit souvent que c'est ce que j'ai de plus beau et moi, j'entends que ça signifie que je ne suis pas belle. Ces cheveux remarquables je les ferai couper à vingt-trois ans à Paris, cinq ans après avoir quitté ma mère. J'ai dit : coupez. Il a coupé. Le tout en un seul geste, pour dégrossir le chantier, le ciseau froid a frôlé le cou. C'est tombé par terre. On m'a demandé si je les voulais, qu'on en ferait un paquet. J'ai dit non. Après on n'a plus jamais dit que j'avais de beaux cheveux, je veux dire on ne l'a plus jamais dit à ce point-là, comme avant on me le disait, avant de les couper. Après, on a plutôt dit : elle a un beau regard. Le sourire aussi, pas mal......]
-----------------QUINZE ANS ET DEMI , LE BAC (II)----------------------------
----------Sur le bac, regardez-moi,je les ai encore. Quinze ans et demi. Déjà, je suis fardée. Je mets de la crème Tokalon, j'essaye de cacher les taches de rousseur que j'ai sur le haut des joues, sous les yeux. Par- dessus la crème Tokalon je mets de la poudre couleur chair, marque Houbigan. Cette poudre est à ma mère qui en met pour aller aux soirées de l'Administration générale. Ce jour-là j'ai aussi du rouge à lèvres rouge sombre comme alors, cerise. Je ne sais comment je me le suis procuré, c'est peut-être Hélène Lagonelle qui l'a volé à sa mère pour moi, je ne sais plus. Je n'ai pas de parfum, chez ma mère c'est l'eau de Cologne et le savon Palmolive.
Sur le bac, à côté du car, il y a une grande limousine noire avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui, c'est la grande auto funèbre de mes livres. C'est la Morris Léon- Bollée...
Entre les chauffeurs et les maîtres, il y a encore des vitres à coulisses. Il y a encore des strapontins. C'est encore grand comme une chambre.
-----Dans la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n'est pas un blanc. Il est vêtu à l'européenne, il porte le costume de tussor clair des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J'ai déjà l'habitude qu'on me regarde. On regarde les blanches aux colonies, et les petites filles blanches de douze ans aussi. Depuis trois ans les blancs aussi me regardent dans les rues et les amis de ma mère me demandent gentiment de venir goûter chez eux à l'heure où leurs femmes jouent au tennis au Club Sportif. ... ]
------------------------ Extrait II de " L'AMANT" de MARGUERITE DURAS (Prix Goncourt 1984 ..à 70 ans! )
Encore ,merci,"Madame". Merci à vous. .On continue la traversée ?....
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violet91, postée le 11-06-2008 à 21:58:22 (S | E)
Je vous cherchais un lien -surprise...pas réussi à l'extraire : tout est bien protégé. Je tenterai une nouvelle chance ,la semaine prochaine.
--Vous êtes de plus en plus nombreux à venir faire un peu de "Duras"...en Anglais,d'abord. C'est une démarche originale qui me plaît bien: je vous en remercie.
---Les difficultés constantes : le positionnement des mots ,les répétitions, l'apparente simplicité. Il "faut" suivre l'auteur dans son originalité..
---L'utilisation des pronoms personnels :beaucoup de "il" ,"elle" ,"je"..moins de "vous", encore moins de "nous" ,remplacé par "on" (we ou they),exceptionnellement "tu" . Les dialogues sont étrangement ,merveilleusement (permettez-moi) rapportés ,la ponctuation éclate, les majuscules se placent malgré tout (là où on ne les attendrait pas)"Free indirect speech." Une narration qui a l'air d'un dialogue. M.Duras prend rarement les lecteurs à témoins : ici "look"..ce peut être nous,les passagers du bac , le Chinois de la Chine du Nord..: regardez!
---Le positionnement en première place des groupes nominaux compléments circonstanciels de lieu "On the ferry ,beside the bus.." : tout à fait inhabituel en Anglais :à garder : style cinématographique.Respecter tous les points de vue. Les images s'imposent..
Geneviève Brisard dit à propos des "cahiers de Guerre" : " Tout se passe dans l'oeuvre de Marguerite Duras comme si la lecture de sa vie en précédait l'écriture."
LA phrase extraordinaire, déchirante de M.D : " Très vite dans ma vie il a été trop tard". " Very quickly in my life it was too late. At 18years of age it was already too late. From 18 to 25 my face went(est parti) in an unforeseen (imprévue) direction....."[ "L'Amant" ]
------------------------------------------------------------------------------- Avant d'entrer dans le détail de la correction pour les courageux qui se lancent et passent parfois des heures , je voudrais me permettre de vous proposer, imposer cette terrible réponse à la question :
------En quoi la lecture de DURAS est-elle bénéfique ? Why is reading DURAS good for the health?
-" Parce qu'elle est subversive,parce qu'elle est rebelle et parce qu'elle a pas froid aux yeux, comme on dit . Par exemple, cette scène où elle raconte, elle est une jeune accouchée (1940),alors elle raconte l'infirmière qui entre,qui s'appelle Soeur Marguerite, et elle dit :
--" Est-ce vous,Soeur Marguerite? Où est mon bébé ?
-Je ne peux pas vous le dire.
-Où est mon bébé ?
-Je ne peux pas vous le dire.
-Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
- Il est mort.
- Comment vous l'avez tué ? Et comment vous l'avez fait disparaître ?"
"C'est....On est saisi. On est captivé. C'est de la violence. C'est la beauté même. Et la vie est exactement comme ça. Elle la..Elle la..Elle sait en saisir l'élixir". (Geneviève Brisard)
Voilà , j'arrête ici cette présentation de la correction..excusez -moi si certains propos rapportés vous frappent au coeur..ils expliquent beaucoup de l'écrivain..
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violet91, postée le 11-06-2008 à 23:37:58 (S | E)
1 ) Gpe nominal cplt de lieu placé d'entrée "on the ferry", comme on pourrait dire " There, on the ferry ".
2 ) To have : avoir ,posséder, prendre en soi (manger ,boire)ou très près "a shower, a bath".;un peu plus loin " a ride" "a row "(une "engueulade" ): avoir à priori à titre définitif. pour introduire le temporaire ou plus fluctuant ,insérer "got" :on entend "I've got a family" (de tte façon ,des gens disparaissent , d'autres naissent...),"I've got a dog "(il peut s'échapper et mourra plus vite de tte façon), I've got a French car (je peux en changer ,demain)...M. Duras had got very long hair at that time.Cela s'arrêtera lors de ses 23 ans.
- my hair (employé plus haut): collectif sg : penser chevelure en traduction. Sinon, vous glissez sur le mot "poils"= hairs. Hairy spider! Araignée velue!...Dark-haired : adj.composé.
3 ) 15 and a half.= 15 + une moitié d'année./ An hour and a half : une heure et demie. # half an hour : une demi-heure./ Pl irrég : halves (wolf,wolves, life, lives ,.self ,..selves ;,calf (veau ou mollet) calves...)
4 ) Opposition des deux présents anglais : BE + - ING (actualisation)= I'm using(Latin "utor,eris,ti,usus,usum)=usual(ly)(to use; to be used to +nom ou +-ing (gérondif) : être habitué à ..Présent simple ( habitude ,fréquence ,généralité) : "I use Crème Tokalon..I try to..she wears(3ème SG!!)
5 ) make-up (rattraper!..) : le maquillage.(creams ,powder, lipstick, eye- shadows(ombres à paupières) ,mascara (for eyelashes =cils)..
6 ) Already(déjà)...placé en fin de phrase = emphase : on reste avec lui ds l'oreille. On aurait plutôt : " I'm already using make-up." Provoque. Trop tôt.(sa mère la laisse faire!..)
7 ) A freckle : une tache de rousseur.A freckled skin : une peau à taches de rousseur .
8 ) "on my cheeks" : sur mes joues (à moi) Cheeky != "gonflé!" "Cheeky monkey! "Petit(e) polisson(ne). "Under the eyes" : on met en emphase "les" yeux, les fameux yeux.Plutôt que de répéter "my eyes".
9 ) Pour "rajouter une couche"..."on top of." et pour couronner le tout.
10) Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764) :le Beau, le grand Beau.le to kalon(Grec : le beau en essence).Publicités d'Antan (1933).Produits TOKALON .
11 ) Jean -François HOUBIGANT (1752.1807) grand parfumeur à Grasse . Très "fleuri", ce parfum est dit avoir trahi Marie- Antoinette ,lors de sa fuite à Varennes , car seule la royauté pouvait s'offrir de tels parfums.(Merci MAYA) .Madame du Barry, deux empereurs français ...et Queen Victoria herself étaient clients. Poudriers d'antan..
12)"The powder's my mother's" : rythme et sons. (is..mother's:génitif déterminatif).Sous-entendu "one".
13) To wear : vêtement ,un accessoire ,une coupe de cheveux, une moustache,du parfum.. Tout ce qui fait la personne. Choisir un parfum est une affaire bien personnelle!...Etre associé(e) à lui, ensuite....une autre affaire!
14 ) Government : l'Administration.
15 ) "That day"..on change un peu..Be + -ing : actualisation: l'image se dresse de nouveau :"I am using lipstick. A stick : un bâton,canne,cravache. Un bâton à lèvres . UHU GLUE STICK : crier la pub en aspirant le H...c'est efficace! iou!Hou !glou!stick!
16 ) A cherry(ies)['eri] cherry colour(CH.dur) :cerise # sherry (porto) a glass of white or red sherry to welcome people home in GB. La pub "Mon chéri" joue sur les deux mots. SH .."doux"! Cerise à la liqueur pour faire plaisir à Chéri ! Comme le sketch du télégramme d'Yves Montand " Mon Chéri" "-"Mon chéri,monsieur ,pas Ma chérie?".."MON Chéri, la statue d'Eugène Sue est toujours à la même place ! Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime" -" 3 fois ,Monsieur? "
17) Light red (rouge clair)# dark red (foncé. Light blue # dark blue..
18 ) "Where I got that" : un peu "en douce" et péjoratif. ( A mon âge!)
19 ) PERHAPS : per (à travers):happen :survenir :perhaps = peut-être . Plus élégant et beau à dire que "maybe":littéralement peut-être(35%). Maybe yes, maybe not :réponse dite normande.
See you tomorrow.Good night,all.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violet91, postée le 12-06-2008 à 13:50:40 (S | E)
Bonjour..
20) "I forget" :présent :accessoire et balayé,sans importance. On dirait "I have forgotten, by now" (no idea, I can't tell.;):j'ai oublié depuis..je ne sais pas ,je ne sais plus. Pour certaines choses ,elle fait comme si elle avait des absences ou se moquait " de la vie matérielle". Le résultat compte.
21 )Perfume : industrialisé (a brend : une marque). A bottle of perfume .# a fragrance (soap, bath salts,eau de toilette.),# a scent :une senteur qui flotte (naturelle..dans les bois."la noisette", les fougères .) ,a smell : une odeur agréable ou pas ,naturelle "Parfum de femme"= "Profumo di donna" : superbe film de De Risi (1974) avec great Vittorio Gassman dans le rôle de Fausto ,aveugle , homme à femmes ,qui reconnaît chacune d'elles grâce à leur(s ) parfum(s)...elles peuvent aussi porter un "perfume", a fragrance..(mais je pense à l'odeur de la peau). # a flavour (UK) : un parfum (goût)- Which flavour['flv] would you like for your ice-cream ? -Apricot|'eip...],please.
22 )La mère n'a plus d'argent : elle fait avec .to make do = to manage to get along with (comme avec certains soucis, souvenirs ,personnes...).
23 ) Multinationale Colgate (1896:US:dentifrice= toothpaste)))PALMOLIVE (savon)(1928).Eau de Cologne (Germany :musée à Cologne)1709: Jean-Marie FARINA(Italy) :eau légèrement parfumée : n'excède pas 7% de concentration.. Napoléon's favourite!
24 ) "A big limousine" = a "limo". Ce mot vient de la région française du Limousin où ,autrefois, les bergers portaient des manteaux-capes longs et noirs. En 1889, Léon Bollée(1870.1913) créait une machine à calculer. En 1889, une voiturette. En 1922 au Mans , MORRIS et LEON BOLLEE fusionnent. Voitures longues et luxueuses, black or white ( ceremonies : weddings, parties.)pour les riches (grands patrons, ambassades.). Séparation entre le "driver" et le "passenger" .Un peu comme les gros et sympathiques taxi-cabs noirs londoniens(Morris) où on loge à 6 (sièges rabattables) et notre "privacy" est respectée.(les drivers passent un examen de passage très difficile : ils doivent tout connaître de l'histoire de Londres!) Pas de "tip" = pourboire" en principe" !
25 )" A chauffeur" mot français."He who heats". Celui qui chauffe : les premières voitures à vapeur demandaient la vigilance du chauffeur pour maintenir la chaude température. "Etiquette" "Client" les mots français couvrent ce registre. Costumes noirs ou sombres ,gants.. du "chauffeur".
26 ) Une livrée : une limousine est une "livery vehicle"..:suivent le "clothing, suit, uniform.." Classy! cf." Belle de jour" ,chef d'oeuvre de Luis Buñuel(1967)avec Deneuve (d'après Joseph Kessel,1928). Le style..
27 )Funérailles :funeral. funéraire (décoration et autres rites autour du corps et des cendres d'une personne défunte)# funèbre : funéraire + "pompe funèbre" : il pèse lourd. Comme si..cette voiture aussi..annonçait une certaine mort.
28 ) " Four weddings and a funeral" 1994: petit bijou" ever so British" (Mike Newell: 1994) .Même un enterrement peut être plus léger si porté à plusieurs dans l'amour et l'amitié. Pour Charles ,célibataire (Hugh Grant...)se marier ,dire "oui" pour la vie ..n'est pas une mince affaire .:il le fera avec Carrie , at last ,après maintes tergiversations. (Andie Mac Dowell).14 nominations.
29 ) Les maîtres ,les employeurs : " Un chauffeur de maître" . pas un master,ici.
30) To slide ,slid, slid (pour cx qui..): glisser volontairement ."Tip-up seats" : strapontins ou sièges rabattables (comme au théâtre ou au cinéma )Ces sièges- là tournent le dos au "chauffeur".
31 ) Vous compterez le nombre de fois où M.D emploie "encore" dans le sens : encore "en vigueur",encore valable . Still. Etrange aussi le rapprochement que l'on peut faire avec l'adj. anglais "still" de l'immobilisme . "Keep still!" Ne bougez plus ,je prends la photo. " Stille Nacht" ,le chant de Noël,"Douce nuit" fut chanté à deux voix dans une petite église autrichienne :1816: paroles de "Silent night,Holy night" du pasteur Mohr./ Rien à voir avec l'adv." still" souvent en début de phrase = outil de liaison = pourtant, toutefois.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de violet91, postée le 12-06-2008 à 14:43:38 (S | E)
31)..assistant de Franz Gruber (organiste et religieux)1863. Plus rien ne bouge dans cette nuit sacrée.
32 )"Aussi grande qu'une chambre"..as big as (compar.d'égalité): étonnante association...la jeune-fille a de l'idée..l'écrivain de 70 ans aussi.
33 ) Elegant = chic ['ik](mot prisé aujourd'hui ds certains milieux londoniens!): plus stylé et moins ambigu que " smart" qui ,aux Us, est devenu = clever. Voiture "Smart" rusée : elle se gare partout et on peut la trouver "élégante" . Le Chinois est très élégant.
34 ) Adj. de nationalité en Anglais : majuscule absolue ! Pas le cas en Français. Le nom français en porte le plus souvent une . Certains ne la mettent plus. European ['0o'0o: schéma intonatoire)]['jur'pn].Le "E" est ici une consonne (= you) .A European town.( a union, a uniform, a unicorn..)
35 ) "Inside (#outside) the limousine"...place du groupe : emphase (cinéma)comme une caméra qui se déplace. Elle voit bien ,la p'tite jeune-fille !...Regarde bien.
36 ) Tout au long du texte , on préfèrera les contractions d'auxiliaires . "Impression "(fausse)de relâchement. Du commun. Donne un certain style. "I've got"..I'm using"..the powder's..A car's still..there's..He's not..he's looking at me.".Presqu'un style d'écriture automatique (" Nouveau Roman "): petites phrases courtes. Parfois abruptes.
37 ) Pas de tréma en Anglais . Saigon..n'en a pas non plus..permettez-moi de l'avoir mis pour le son.
38 )A tussore suit (coarse brown silk : tessar en Urdu; tessur en Hindi )tussor(e) : étoffe de soie indienne, sauvage et infroissable.
39 )Les amis :masc pl/ friends est asexué : alors pour lever l'ambiguïté :female friend ,woman friend ,male friend, man friend. Sinon votre girlfriend ou votre boyfriend un autre registre.(girl cousins, boy cousins,babyboy, babygirl).
40 )On peut se poser des questions sur la "clarté" des idées de la mère..et celle de ses riches amis masculins "have been asking"..laisse planer le doute(pas l'insistance)..penchant vers l'idée que "la petite" dit non. Ce n'est pas une "fausse cruche". C'est déjà une "future victime" ambigüe, tout de même.
41 ) "Kindly" marquera la "gentillesse"..avec une idée derrière la tête.
42 ) Tandis que : conj lourde : while( + be +-Ing) : laisse une grande pause propice à faire ce que l'on veut quand , d'un autre côté ,les épouses , au Sporting Club (snob) , au Club Sportif ("fait" plus simple) , loin , hors de portée les "laissent libres", hors de "danger".
Voilà pour ce volet deux que j'ai du mal à fermer..tant je suis bien dans ce travail. Je vous remercie d'avoir tout lu..et espère vraiment vous avoir apporté du plaisir. violet
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de micka, postée le 12-06-2008 à 18:26:12 (S | E)
Merci pour toutes ces indications!
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de apau, postée le 13-06-2008 à 13:35:39 (S | E)
and again dear Violet de ce "corrigé" extrêmement complet, riche en cultures diverses et qui nous apprend deux langues à la fois !
Il y a toujours beaucoup de recherches de ta part, de temps consacré à ton fidèle "public" malgré toutes tes occupations, non des moindres parfois... si tu vois ce que je veux dire !
Ce fut un réel plaisir de suivre et de travailler ces deux textes de Madame DURAS.
J'espère toujours autant de bonheur du 3ème !
Have a good day and good evening with your friends.
Réponse: Quinze ans et demi , le bac (version2) de TravisKidd, postée le 14-06-2008 à 15:28:26 (S | E)
Sur le ferry, regarde, j'ai encore mes cheveux. Quinze ans et demi. J'utilise déjà de la maquillage. J'utilise la Crème Tokalon, et essaie de camoufler les taches de rousseur sur les joues, sous les yeux. Sur la Crème Tokalon je mets le poudre Houbigane de couleur naturelle. Le poudre est à ma mère, elle le porte en allant aux fêtes gouvernmentales. Ce jour-là je porte aussi le rouge à levres, foncé, cerise, comme était alors la mode. Je ne sais pas où j'ai eu ça, peut-être qu'Hélène Lagonelle l'a volé de sa mère, j'oublie. Je ne porte pas du parfum. Ma mère fait faire avec Palmolive et l'eau de Cologne.
Sur le ferry, à côté de l'autobus, il y a une grande limousine avec un chauffeur à livrée du coton blanc. Oui, c'est le grand corbillard qui est dans mes livres. C'est un Morris Léon-Bollée.............
Entre les chauffeurs et les clients il y a encore des panneaux glissants. Il y a encore des sièges basculantes. Une voiture est encore aussi grande qu'une chambre.
A l'intérieur de la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde. Il n'est pas un homme blanc. Il porte des vêtements européens--le costume "tussore" (Je ne connais ce mot en anglais non plus!) léger des banquiers saïgonais. Il me regarde. Je suis habituée à ce que les gens me regardent. Les gens regardent bien aux femmes blanches dans les colonies ; et aux filles blanches à douze ans. Depuis les derniers trois ans les hommes blancs, eux aussi, me regardent dans les rues, et les hommes-amis de ma mère me demandent gentillement de prendre du thé avec eux pendant que leurs femmes sont sorties jouer au tennis au Club Sportif........