Aide à la reformulation 3
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Message de liu posté le 09-05-2016 à 11:12:57 (S | E | F)
Bonjour,
Je continue mon travail long et fastidieux d'écriture, j'aurais besoin de votre aide pour me dire ce qui ne va pas dans mon texte.
Respectueusement.
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplit par la socialisation est ainsi une fonction dite de « stabilité normative ». Cette dernière consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans lesquels ils vivent. La seconde est dite intégrative. Elle consiste pour la société à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale. Cette fonction sociale est incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation par les individus est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément qu'ils se comporteront telle que la société et leur place dans la société l'exige d'eux.
Merton, quant à lui va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée ». Ces théories sont qualifiées d'intermédiaires car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constituent une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue ainsi l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais en une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit d'un « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque ainsi l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoutent une seconde que nous qualifierons de subjectiviste qui met quant à l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Message de liu posté le 09-05-2016 à 11:12:57 (S | E | F)
Bonjour,
Je continue mon travail long et fastidieux d'écriture, j'aurais besoin de votre aide pour me dire ce qui ne va pas dans mon texte.
Respectueusement.
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplit par la socialisation est ainsi une fonction dite de « stabilité normative ». Cette dernière consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans lesquels ils vivent. La seconde est dite intégrative. Elle consiste pour la société à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale. Cette fonction sociale est incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation par les individus est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément qu'ils se comporteront telle que la société et leur place dans la société l'exige d'eux.
Merton, quant à lui va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée ». Ces théories sont qualifiées d'intermédiaires car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constituent une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue ainsi l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais en une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit d'un « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque ainsi l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoutent une seconde que nous qualifierons de subjectiviste qui met quant à l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Réponse: Aide à la reformulation 3 de jij33, postée le 09-05-2016 à 16:40:27 (S | E)
Bonjour liu
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplit (participe passé à accorder avec le nom qualifié) par la socialisation est ainsi une fonction (peut être supprimé sans que le sens en souffre) dite de « stabilité normative ». Cette dernière (remplacer par le pronom personnel de la 3e pers. du sing.) consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans lesquels (le nom "société" n'est-il pas l'antécédent ?) ils vivent. La seconde est dite intégrative. Elle consiste (virgule) pour la société (virgule) à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale. Cette fonction sociale est (pour alléger, vous pourriez supprimer le point et la partie soulignée) incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation par les individus ("individus" est répété trois fois en peu de mots : à supprimer) est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément (virgule) qu'ils se comporteront telle que (remplacer par une autre conjonction introduisant la comparaison) la société et leur place dans la société l'exige (ce verbe a deux sujets) d'eux.
Merton, quant à lui (virgule) va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée ». Ces théories sont (supprimer) qualifiées d'intermédiaires (ne faudrait-il pas mettre cet adjectif entre guillemets ?) car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance (virgule) ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constituent (accord avec le sujet) une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue ainsi (répétition) l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais en (autre préposition) une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit d'un (le groupe qui suit est au pluriel : selon ce que vous voulez écrire, soit vous remplacerez d'un par de pour respecter la citation, soit vous garderez d'un et vous mettrez le groupe suivant au pluriel si la citation est inexacte) « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque ainsi (inutile) l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
La suite dans un instant...
Réponse: Aide à la reformulation 3 de jij33, postée le 09-05-2016 à 16:42:58 (S | E)
suite et fin.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoutent (accord avec le sujet) une seconde que nous qualifierons de subjectiviste qui met quant à l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Bonne correction.
Réponse: Aide à la reformulation 3 de liu, postée le 09-05-2016 à 17:04:29 (S | E)
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre patient travail de correction !!!
Je corrige :
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplie par la socialisation est dite de « stabilité normative ». Elle consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans laquelle ils vivent. La seconde est dite intégrative. Elle consiste, pour la société, à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément, qu'ils se comporteront comme la société et leur place dans la société l'exigent d'eux.
Merton, quant à lui va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée » qualifiées d' « intermédiaires » car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance, ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constitue une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais à une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit de « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoute une seconde que nous qualifierons de subjectiviste qui met quant à lui, l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Merci infiniment pour votre aide !!!!!!!
En espérant ne rien avoir oublié
Réponse: Aide à la reformulation 3 de jij33, postée le 09-05-2016 à 20:05:29 (S | E)
Bonsoir
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplie par la socialisation est dite de « stabilité normative ». Elle consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans laquelle ils vivent. La seconde est dite intégrative (entre guillemets). Elle consiste, pour la société, à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément, qu'ils se comporteront comme la société et leur place dans la société l'exigent d'eux.
Merton, quant à lui (virgule) va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée » qualifiées d' « intermédiaires » car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance, ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constitue une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais à une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit de « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoute une seconde que nous qualifierons de subjectiviste (entre guillemets", comme pour les autres adjectifs du début de votre extrait) qui met (virgule) quant à lui ( reprend "une seconde" qui reprend "approche" ; deux féminins, en grammaire (et en grammaire seulement ), n'égalent pas un masculin), l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Bonne continuation.
Réponse: Aide à la reformulation 3 de liu, postée le 09-05-2016 à 20:24:25 (S | E)
Bonsoir,
Merci encore !
Je corrige et je retourne à mon travail.
Grande figure de la sociologie fonctionnaliste, Parsons est de loin le sociologue qui offre de la socialisation la vision la plus systémique. En effet, selon lui, la socialisation va permettre l'intériorisation de quatre « impératifs fonctionnels » des sociétés. La première fonction remplie par la socialisation est dite de « stabilité normative ». Elle consiste à faire en sorte que les individus intègrent les normes de la société dans laquelle ils vivent. La seconde est dite "intégrative". Elle consiste, pour la société, à faire en sorte que les individus jouent les rôles sociaux qui leur sont assignés. La troisième consiste à poursuivre des buts sociaux qui ne mettent pas en péril l'ordre social et enfin d'y employer des moyens légaux. Dans cette perspective, la société reste pensée comme un tout composé de diverses institutions qui remplissent chacune une fonction sociale incorporée par les individus au cours de leur socialisation. Cette incorporation est ce qui garantit la conformité des comportements à l'ordre social c'est-à-dire que les individus rempliront leurs rôles sociaux. Plus précisément, qu'ils se comporteront comme la société et leur place dans la société l'exigent d'eux.
Merton, quant à lui, va rompre avec cette théorie totalisante développée par Parsons, au profit de la construction de « théories de moyenne portée » qualifiées d' « intermédiaires » car elles se donnent pour objectif de mettre en évidence des mécanismes sociaux valables pour des catégories de faits sociaux données. Elle renonce ainsi à construire un système et à mettre en évidence des lois valables pour tous les phénomènes sociaux. Ainsi Merton se questionne sur l'identification des individus aux groupes sociaux. Ce faisant, il constate l'existence de désajustements possibles entre la position occupée par un acteur dans la société et son sentiment d'appartenance. Ce phénomène est produit par ce qu'il nomme la « socialisation anticipatrice » qui constitue le processus par le biais duquel l'individu s'identifie à un groupe qui n'est pas son groupe social d'appartenance, ceci pour lui permettre de l'intégrer. Cette possibilité est liée à la proximité de groupes sociaux différents qui peuvent être amenés à se rencontrer. L'existence de ces socialisations anticipatrices constitue une brèche dans la théorie de Parsons. En effet, les individus peuvent ainsi choisir entre les normes de plusieurs groupes sociaux. L'existence de ces choix diminue l'emprise du milieu d'appartenance sur l'individu. Mais ils ne vont cependant pas jusqu'à donner aux acteurs sociaux la possibilité de produire les normes et les valeurs sociales des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
Enfin, pour P. Bourdieu, contrairement à Durkheim, la socialisation, ne s'apparente pas à un dressage institutionnel explicite mais à une incorporation progressive et inconsciente d'un ensemble de dispositions sociales. Ces dispositions sociales qui forment l'habitus sont des schèmes de pensée et d'action qui orientent socialement l'individu. Cet habitus est de ce fait à la fois individuel et collectif. Il s'actualise à travers les pratiques des individus qui possèdent ces inclinaisons sociales mais il est également le produit de « conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence »1, Ainsi, les membres de chaque classe sociale vont se caractériser par un ensemble de pratiques et de représentations proches. Dans cette perspective, la socialisation est donc ce qui marque l'appartenance à un groupe social mais également ce qui permet sa reproduction de génération en génération.
A cette première approche de la socialisation qui met l'accent sur le poids des structures sociales dans la détermination des pratiques des individus s'en ajoute une seconde que nous qualifierons de subjectiviste (je ne reprends pas ce qualificatif d'un auteur, il est de mon fait) qui met, quant à elle, l'accent sur la variabilité de ce processus en fonction des situations et des rencontres faites par les individus.
Réponse: Aide à la reformulation 3 de jij33, postée le 09-05-2016 à 23:48:49 (S | E)
Bonsoir
Votre texte est maintenant correct.
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